Grenoble. Laurence Ruffin conduira la liste de gauche à l’élection municipale

Par Luc Renaud

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Laurence Ruffin, après le dépouillement du scrutin, ce dimanche 21 septembre au soir.
Laurence Ruffin, figure du mouvement coopératif et sans engagement partisan, a été choisie le 21 septembre par les militants des partis et mouvements de la gauche grenobloise pour conduire la liste de rassemblement qui se présentera aux électeurs les 15 et 22 mars 2026.

C’est à la qua­si una­ni­mi­té que Lau­rence Ruf­fin a été choi­sie ce dimanche pour conduire la liste de la gauche sociale et éco­lo­giste au pro­chain scru­tin muni­ci­pal de 2026. Ce vote, auquel étaient conviés les mili­tants des par­tis de gauche enga­gés dans la démarche de construc­tion du ras­sem­ble­ment et des citoyens qui se sont asso­ciés aux tra­vaux de réflexion entre­pris, vient clore une séquence de débats internes.

Ce consen­sus qua­si una­nime n’avait rien d’une évi­dence. Il s’est expri­mé à l’issue de plu­sieurs semaines de débats, par­fois ten­dus, au sein des com­po­santes de la majo­ri­té muni­ci­pale.

Lucille Lheu­reux a ain­si fait part dans les colonnes du Dau­phi­né libé­ré de pres­sions subies de la part d’Eric Piolle, maire de Gre­noble, dont elle est aujourd’hui l’adjointe. Pres­sions dont Média­part s’était fait l’écho en ren­dant publics des écrits d’Eric Piolle. Pres­sions que les par­tis et mou­ve­ments asso­ciés pour construire l’avenir de la gauche à Gre­noble ont vive­ment condam­nées.

La position du PCF

De son côté, Nico­las Beron Berez, conseiller délé­gué com­mu­niste, par­tie pre­nante de la démarche des « quatre volon­taires » can­di­dats à la suc­ces­sion d’Eric Piolle, avait fait part le 8 sep­tembre à ses cama­rades com­mu­nistes gre­no­blois de sa déci­sion de ne pas se pré­sen­ter à ce scru­tin du 21 sep­tembre. Déci­sion dont les mili­tants ont été infor­més par une news­let­ter interne le 10 sep­tembre, en même temps que de la posi­tion de la direc­tion de la sec­tion com­mu­niste gre­no­bloise en faveur de Lau­rence Ruf­fin.

On retien­dra éga­le­ment l’absence de Lucille Lheu­reux le 16 sep­tembre, lors de la pré­sen­ta­tion des can­di­dates aux mili­tants, avant le vote de ce dimanche. Lucille Lheu­reux se trou­vait alors arrê­tée pour rai­son médi­cale. Au cours de cette soi­rée, Lau­rence Ruf­fin avait notam­ment indi­qué son ambi­tion de construire une « ville coopé­ra­tive » pour appro­fon­dir la démo­cra­tie par­ti­ci­pa­tive dans la ville.

Au cha­pitre des péri­pé­ties, il faut noter la déci­sion com­mu­ni­quée le 16 sep­tembre par le bureau poli­tique du par­ti les Eco­lo­gistes de sus­pendre Eric Piolle de ses fonc­tions de porte parole natio­nal, sus­pen­sion jus­ti­fiée par Marine Ton­de­lier, secré­taire natio­nale des Eco­lo­gistes, par l’implication sup­po­sée du maire de Gre­noble dans l’affaire où l’on retrouve les noms d’Enzo Lesourt et d’Elisa Mar­tin.

C’est donc à l’issue de ces semaines agi­tées pour les Eco­lo­gistes gre­no­blois qu’est inter­ve­nu le vote qui a dési­gné Lau­rence Ruf­fin. Une can­di­date qui n’est pas membre du par­ti Les Eco­lo­gistes et qui ne fait pas par­tie de la majo­ri­té sor­tante gre­no­bloise.

La qua­si una­ni­mi­té du vote qui l’a dési­gnée n’est sans doute pas sans signi­fi­ca­tion. C’est une page qui se tourne avec une can­di­date dont l’expérience et l’assise dans le mou­ve­ment coopé­ra­tif a sans doute été jugée par les mili­tants comme gage de l’ouverture d’une page nou­velle dans la riche his­toire de la gauche de trans­for­ma­tion sociale gre­no­bloise.

Pour l’heure, le Par­ti socia­liste et la France insou­mise ont déci­dé, cha­cun de leur côté, de pré­sen­ter une liste à leurs cou­leurs pour l’élection muni­ci­pale à Gre­noble.

Quant à elle, Lau­rence Ruf­fin condui­ra une liste com­po­sée de membres des Réseaux citoyens, des Eco­lo­gistes, du PCF, de l’ADES, de l’Après, de Génération.s, d’Ensemble, et du Par­ti ani­ma­liste. « Il s’a­git désor­mais d’en­trer en cam­pagne face aux droites macro­nistes, cor­rom­pues ou extrêmes, en construi­sant notre nou­velle his­toire com­mune », indi­quaient ces par­tis et mou­ve­ments le 21 au soir.

La cam­pagne pour Gre­noble est désor­mais entrée dans une nou­velle phase.

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