Eric Piolle privé du porte-parolat des Écologistes
Par Luc Renaud
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Éric Piolle, maire de Grenoble a été suspendu – à titre conservatoire et pour une durée maximale de deux ans – de sa fonction de porte-parole national des Écologistes. Cette décision a été prise par le conseil disciplinaire de ce parti. Elle a été communiquée le 16 septembre au bureau politique des Ecologistes, qui l’a validée, puis rendue publique dans la foulée par le journal l’Opinion.
Cette suspension fait suite à l’ouverture d’une enquête judiciaire visant Eric Piolle pour « concussion et recel de délit ». Les enquêteurs s’intéressent à des informations révélées par le Canard enchaîné le 5 juin dernier, aux termes desquelles un collaborateur au cabinet du maire, Enzo Lesour, aurait bénéficié d’une augmentation à la condition d’en reverser une partie à Elisa Martin, alors première adjointe au maire, France insoumise. Enquête susceptible d’aboutir à un non lieu ou à une mise en examen.
Refus de démentir
Eric Piolle a été entendu le 2 juillet par le conseil de discipline des Ecologistes, une instance indépendante de la direction du parti. Il a refusé de démentir l’information parue dans le journal satirique, précisant attendre une décision judiciaire avant de s’exprimer sur le sujet.
La publication de la décision de suspendre Eric Piolle de cette fonction nationale intervient quelques jours avant le vote des militants de la gauche grenobloise qui aura lieu le 21 septembre pour départager Laurence Ruffin et Lucile Lheureux et choisir la tête de liste du rassemblement d’une partie de la gauche grenobloise.
Pour l’heure, la France insoumise et le Parti socialiste s’orientent vers la présentation de listes autonomes ce qui porterait à trois le nombre de listes issues du Nouveau Front populaire pour le scrutin municipale de 2026.