SNCF. La gare de Veynes réduite à deux voies pendant plusieurs mois

Par Luc Renaud

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Le 11 décembre 2022, après deux ans de travaux, le train fait son retour sur la ligne des Alpes, ici à Lus-la-Croix-Haute.
Faute de rails disponibles, une voie va être inutilisable pendant plusieurs mois en gare de Veynes. Les syndicats de cheminots et le Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes dénoncent une situation inacceptable.

De nou­velles dif­fi­cul­tés sont à pré­voir pour les cir­cu­la­tions fer­ro­viaires sur les lignes SNCF qui se croisent à Veynes : Gre­noble Gap, Valence Brian­çon et Veynes Sis­te­ron Mar­seille. La troi­sième voie de la gare de Veynes va en effet être indis­po­nible pen­dant six mois. Seules deux voies seront ain­si uti­li­sables pour accueillir les trains en gare de Veynes.

Cette limi­ta­tion à deux voies va empê­cher les doubles croi­se­ments de cir­cu­la­tions : impos­sible de voir en gare trois trains de dif­fé­rentes pro­ve­nances. D’où des retards en cas­cade à pré­voir et des dif­fi­cul­tés sup­plé­men­taires pour les cor­res­pon­dances. Autre consé­quence, la limi­ta­tion à sept voi­tures du train de nuit Paris Brian­çon, alors qu’il peut en com­por­ter qua­torze lors des périodes d’affluence.

Retards en cascade

Cette situa­tion résulte de la dégra­da­tion de la voie C – la plus longue en gare de Veynes – dont il faut rem­pla­cer les rails. Or la SNCF ne dis­pose pas des stocks néces­saires pour effec­tuer ces tra­vaux rapi­de­ment.

Dans un com­mu­ni­qué publié cet été, les syn­di­cats CGT, FO, Sud et UNSA estiment que cette situa­tion est « le sym­bole criant de la désor­ga­ni­sa­tion, du sous-inves­tis­se­ment chro­nique, et des choix bud­gé­taires désas­treux faits ces der­nières années ». Le Col­lec­tif de l’étoile fer­ro­viaire de Veynes craint des sub­sti­tu­tions par des cars de trains à des­ti­na­tion de Gre­noble.

Che­mi­nots et usa­gers s’inquiètent éga­le­ment de l’interruption en semaine de la cir­cu­la­tion des trains de nuit Paris Brian­çon, consé­quence de tra­vaux autour de Livron-sur-Drôme. Cette inter­rup­tion est pré­vue du 1er sep­tembre à la mi-décembre. Des cars rem­pla­ce­ront le train mais ils n’offriront qu’une cen­taine de places contre quatre cents dis­po­nibles dans le train de nuit.

Le Paris Briançon à l’essai sur la ligne Grenoble Veynes

Dans un cour­rier adres­sé à Marie-José Alle­mand dépu­tée socia­liste de la 1re cir­cons­crip­tion des Hautes-Alpes (Gap-Veynes), le PDG de SNCF voya­geurs indique que des tests vont être entre­pris dès sep­tembre pour faire pas­ser le Paris Brian­çon par Gre­noble et la ligne des Alpes. Cet iti­né­raire alter­na­tif ne pour­ra tou­te­fois être mis en ser­vice – dans l’hypothèse d’essais concluants – que huit jours en 2025 et seize en 2026 compte tenu des cir­cu­la­tions actuelles et des tra­vaux pro­gram­més sur cet iti­né­raire de détour­ne­ment.

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