SNCF. La gare de Veynes réduite à deux voies pendant plusieurs mois
Par Luc Renaud
/

De nouvelles difficultés sont à prévoir pour les circulations ferroviaires sur les lignes SNCF qui se croisent à Veynes : Grenoble Gap, Valence Briançon et Veynes Sisteron Marseille. La troisième voie de la gare de Veynes va en effet être indisponible pendant six mois. Seules deux voies seront ainsi utilisables pour accueillir les trains en gare de Veynes.
Cette limitation à deux voies va empêcher les doubles croisements de circulations : impossible de voir en gare trois trains de différentes provenances. D’où des retards en cascade à prévoir et des difficultés supplémentaires pour les correspondances. Autre conséquence, la limitation à sept voitures du train de nuit Paris Briançon, alors qu’il peut en comporter quatorze lors des périodes d’affluence.
Retards en cascade
Cette situation résulte de la dégradation de la voie C – la plus longue en gare de Veynes – dont il faut remplacer les rails. Or la SNCF ne dispose pas des stocks nécessaires pour effectuer ces travaux rapidement.
Dans un communiqué publié cet été, les syndicats CGT, FO, Sud et UNSA estiment que cette situation est « le symbole criant de la désorganisation, du sous-investissement chronique, et des choix budgétaires désastreux faits ces dernières années ». Le Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes craint des substitutions par des cars de trains à destination de Grenoble.
Cheminots et usagers s’inquiètent également de l’interruption en semaine de la circulation des trains de nuit Paris Briançon, conséquence de travaux autour de Livron-sur-Drôme. Cette interruption est prévue du 1er septembre à la mi-décembre. Des cars remplaceront le train mais ils n’offriront qu’une centaine de places contre quatre cents disponibles dans le train de nuit.
Le Paris Briançon à l’essai sur la ligne Grenoble Veynes
Dans un courrier adressé à Marie-José Allemand députée socialiste de la 1re circonscription des Hautes-Alpes (Gap-Veynes), le PDG de SNCF voyageurs indique que des tests vont être entrepris dès septembre pour faire passer le Paris Briançon par Grenoble et la ligne des Alpes. Cet itinéraire alternatif ne pourra toutefois être mis en service – dans l’hypothèse d’essais concluants – que huit jours en 2025 et seize en 2026 compte tenu des circulations actuelles et des travaux programmés sur cet itinéraire de détournement.