Pour l’union de la gauche à Saint-Marcellin, le 23 mai fera date !

Par Bernard TOURNIER

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Les cinq artisans de la construction de l'union à gauche pour Saint-Marcellin aux côtés de Guillaume Gontard, sénateur écologiste.
À l’appel de plusieurs personnalités locales, une première rencontre s’est tenue à Saint-Marcellin le 23 mai à la salle polyvalente. L’objectif était clair : engager une démarche avec les habitants(es) et les forces de gauche pour gagner l’alternance aux prochaines élections municipales de 2026 face à une droite désunie et une extrême droite menaçante.

Aus­si, avec plus de soixante par­ti­ci­pants, cette pre­mière ini­tia­tive fera date dans la construc­tion d’une liste unique à gauche à Saint Mar­cel­lin, et consti­tue un véri­table trem­plin pour que cette union soit la plus large pos­sible. C’est d’ailleurs l’appel lan­cé par Chris­tophe Gher­si­nu : « Nous n’avons plus le luxe d’être divi­sés. Ce qui nous unit est plus fort : la volon­té de défendre la jus­tice sociale, l’écologie popu­laire, les ser­vices publics, la digni­té humaine. J’appelle aujourd’hui à la créa­tion d’une seule et grande liste de gauche éco­lo­gique à Saint Mar­cel­lin. »

Chris­tophe Gher­si­nu.

Amé­lio­rer le vivre ensemble, sou­te­nir les familles, assu­rer le droit à la sécu­ri­té, l’écologie… tous les axes du pro­gramme devront être débat­tus avec la popu­la­tion selon Chris­tophe Gher­si­nu qui affirme que « ce que nous devons pro­po­ser n’est pas un rêve, mais un choix poli­tique pour une com­mune qui pro­tège, qui agit et qui ras­semble ».

C’est aus­si l’avis de Pierre Lio­tard, le pre­mier inter­ve­nant de la soi­rée. « J’ai sou­hai­té par­ti­ci­per à la créa­tion d’une liste unique de gauche, j’en ai assez de voir la gauche s’autodétruire ». Il revient sur la démo­cra­tie locale lors de son man­dat muni­ci­pal avec Jean Michel Revol, déplo­rant un per­pé­tuel jeu de rôle majo­ri­té-oppo­si­tion. « Le conseil muni­ci­pal devient un théâtre de mau­vais goût où tout est déci­dé d’avance. Je rêve d’une majo­ri­té qui donne la parole à tous pour que débattre soit une réa­li­té. » Son expé­rience et son enga­ge­ment dans des asso­cia­tions d’insertion et d’économie sociale et soli­daire seront très utiles pour éla­bo­rer des pro­po­si­tions répon­dant aux dif­fi­cul­tés vécues par des habi­tants de Saint-Mar­cel­lin aus­si.

Pierre Lio­tard.

Jeanne Mau­ry est gui­dée par la néces­si­té d’agir dans le col­lec­tif pour l’intérêt géné­ral. Membre du conseil d’ad­mi­nis­tra­tion du CCAS de Saint-Mar­cel­lin, elle sou­haite s’investir dans la pro­chaine cam­pagne notam­ment sur des sujets qui lui tiennent à cœur : pro­mou­voir l’égalité, lut­ter contre l’exclusion et déve­lop­per la soli­da­ri­té. Elle insiste sur le carac­tère essen­tiel d’associer tout le monde au sein du conseil muni­ci­pal ou dans les com­mis­sions, poin­tant le refus de la majo­ri­té actuelle de mettre en place des groupes de tra­vail pour pré­pa­rer effi­ca­ce­ment les conseils d’administration. « Il y a eu de très rares ébauches de tra­vail en com­mun. A nos ques­tions sur le besoin de loge­ments sociaux, nous avons eu sou­vent une fin de non-rece­voir. Pour­tant, des gens dorment dans la rue à Saint-Mar­cel­lin ! »

Jona­than Soen insiste : « Je suis moi aus­si convain­cu qu’il faut une liste unique et unie de gauche, et qui porte les sujets de l’écologie. Mais mon res­sen­ti est qu’il n’y a pas aujourd’hui de vision glo­bale sur les enjeux éco­lo­giques. Je ne vois pas d’objectifs en termes de réduc­tion de l’empreinte car­bone. Sur le patri­moine arbo­ré il y a eu beau­coup d’atteintes alors qu’il est essen­tiel pour le vivant comme pour la réduc­tion des ilots de cha­leur. Le côté posi­tif des man­que­ments ou de l’inaction de l’équipe en place, c’est qu’il reste beau­coup de choses à faire pour répa­rer et pré­pa­rer l’avenir ».

Jona­than Soen.

« J’ai choi­si de m’engager dans cette aven­ture uni­taire à gauche pour Saint-Mar­cel­lin car c’est la suite logique de l’élan uni­taire à gauche qui a per­mis au niveau natio­nal avec le Nou­veau Front popu­laire de faire bar­rage à l’extrême droite ». Pour Eli­sa­beth Pouech, quand les citoyens n’y croient plus, la socié­té va mal. « Droite et gauche, ce n’est pas pareil, et il y a pire : la ten­ta­tion d’essayer l’extrême droite. L’engagement citoyen a tou­jours été un fil rouge dans ma vie, je sais que mes valeurs seront por­tées par notre pro­jet. Nous devons aus­si créer des liens avec les jeunes, leur pro­po­ser des pro­jets trans­verses, favo­ri­ser l’éducation et la for­ma­tion, les aider dans leur mobi­li­té. Dans ces sens, la coopé­ra­tion avec l’intercommunalité est essen­tielle ».

Eli­sa­beth Pouech.

La pré­sence de Guillaume Gon­tard, séna­teur de l’Isère et pré­sident du groupe « éco­lo­giste-soli­da­ri­té et ter­ri­toires » était un atout sup­plé­men­taire dans cette soi­rée très construc­tive. « Cette pre­mière ini­tia­tive n’arrive pas trop tôt. Il est impor­tant que le débat se mette en place dans un contexte lourd et grave, concer­nant le réchauf­fe­ment cli­ma­tique ou le fléau de l’extrême droite. On lutte contre ces dérives en se met­tant ensemble. On a besoin d’agir et de pro­po­ser autre chose. Au niveau de l’échelon com­mu­nal, on peut chan­ger concrè­te­ment la vie des gens, sur les ques­tions sociales, éco­lo­giques, éner­gé­tiques, de trans­port, d’alimentation ».

Il invite à se poser la ques­tion : « Com­ment peut-on créer une com­mune accueillante, com­ment les per­sonnes qui y vivent ont envie d’y res­ter ? C’est tout l’enjeu de tra­vailler sur l’espace public ». Il ter­mine en sou­hai­tant beau­coup de forces au col­lec­tif qui se met en place car s’investir pour sa com­mune est très enri­chis­sant.

Guillaume Gon­tard.

Les échanges avec les par­ti­ci­pants ont mon­tré la néces­si­té de redon­ner du sens à la démo­cra­tie en fai­sant par­ti­ci­per les citoyens aux déci­sions qui les concernent. Et c’est autour d’un buf­fet que les par­ti­ci­pants à cette pre­mière ren­contre ont pu pour­suivre les échanges. Indé­nia­ble­ment, cette ini­tia­tive à l’appel des cinq per­son­na­li­tés est une réus­site qui fera date à gauche et qui donne de grands espoirs pour faire bas­cu­ler Saint-Mar­cel­lin vers le pro­grès social et une tran­si­tion éco­lo­gique ambi­tieuse.

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