Pour l’union de la gauche à Saint-Marcellin, le 23 mai fera date !
Par Bernard TOURNIER
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Aussi, avec plus de soixante participants, cette première initiative fera date dans la construction d’une liste unique à gauche à Saint Marcellin, et constitue un véritable tremplin pour que cette union soit la plus large possible. C’est d’ailleurs l’appel lancé par Christophe Ghersinu : « Nous n’avons plus le luxe d’être divisés. Ce qui nous unit est plus fort : la volonté de défendre la justice sociale, l’écologie populaire, les services publics, la dignité humaine. J’appelle aujourd’hui à la création d’une seule et grande liste de gauche écologique à Saint Marcellin. »

Améliorer le vivre ensemble, soutenir les familles, assurer le droit à la sécurité, l’écologie… tous les axes du programme devront être débattus avec la population selon Christophe Ghersinu qui affirme que « ce que nous devons proposer n’est pas un rêve, mais un choix politique pour une commune qui protège, qui agit et qui rassemble ».
C’est aussi l’avis de Pierre Liotard, le premier intervenant de la soirée. « J’ai souhaité participer à la création d’une liste unique de gauche, j’en ai assez de voir la gauche s’autodétruire ». Il revient sur la démocratie locale lors de son mandat municipal avec Jean Michel Revol, déplorant un perpétuel jeu de rôle majorité-opposition. « Le conseil municipal devient un théâtre de mauvais goût où tout est décidé d’avance. Je rêve d’une majorité qui donne la parole à tous pour que débattre soit une réalité. » Son expérience et son engagement dans des associations d’insertion et d’économie sociale et solidaire seront très utiles pour élaborer des propositions répondant aux difficultés vécues par des habitants de Saint-Marcellin aussi.

Jeanne Maury est guidée par la nécessité d’agir dans le collectif pour l’intérêt général. Membre du conseil d’administration du CCAS de Saint-Marcellin, elle souhaite s’investir dans la prochaine campagne notamment sur des sujets qui lui tiennent à cœur : promouvoir l’égalité, lutter contre l’exclusion et développer la solidarité. Elle insiste sur le caractère essentiel d’associer tout le monde au sein du conseil municipal ou dans les commissions, pointant le refus de la majorité actuelle de mettre en place des groupes de travail pour préparer efficacement les conseils d’administration. « Il y a eu de très rares ébauches de travail en commun. A nos questions sur le besoin de logements sociaux, nous avons eu souvent une fin de non-recevoir. Pourtant, des gens dorment dans la rue à Saint-Marcellin ! »
Jonathan Soen insiste : « Je suis moi aussi convaincu qu’il faut une liste unique et unie de gauche, et qui porte les sujets de l’écologie. Mais mon ressenti est qu’il n’y a pas aujourd’hui de vision globale sur les enjeux écologiques. Je ne vois pas d’objectifs en termes de réduction de l’empreinte carbone. Sur le patrimoine arboré il y a eu beaucoup d’atteintes alors qu’il est essentiel pour le vivant comme pour la réduction des ilots de chaleur. Le côté positif des manquements ou de l’inaction de l’équipe en place, c’est qu’il reste beaucoup de choses à faire pour réparer et préparer l’avenir ».

« J’ai choisi de m’engager dans cette aventure unitaire à gauche pour Saint-Marcellin car c’est la suite logique de l’élan unitaire à gauche qui a permis au niveau national avec le Nouveau Front populaire de faire barrage à l’extrême droite ». Pour Elisabeth Pouech, quand les citoyens n’y croient plus, la société va mal. « Droite et gauche, ce n’est pas pareil, et il y a pire : la tentation d’essayer l’extrême droite. L’engagement citoyen a toujours été un fil rouge dans ma vie, je sais que mes valeurs seront portées par notre projet. Nous devons aussi créer des liens avec les jeunes, leur proposer des projets transverses, favoriser l’éducation et la formation, les aider dans leur mobilité. Dans ces sens, la coopération avec l’intercommunalité est essentielle ».

La présence de Guillaume Gontard, sénateur de l’Isère et président du groupe « écologiste-solidarité et territoires » était un atout supplémentaire dans cette soirée très constructive. « Cette première initiative n’arrive pas trop tôt. Il est important que le débat se mette en place dans un contexte lourd et grave, concernant le réchauffement climatique ou le fléau de l’extrême droite. On lutte contre ces dérives en se mettant ensemble. On a besoin d’agir et de proposer autre chose. Au niveau de l’échelon communal, on peut changer concrètement la vie des gens, sur les questions sociales, écologiques, énergétiques, de transport, d’alimentation ».
Il invite à se poser la question : « Comment peut-on créer une commune accueillante, comment les personnes qui y vivent ont envie d’y rester ? C’est tout l’enjeu de travailler sur l’espace public ». Il termine en souhaitant beaucoup de forces au collectif qui se met en place car s’investir pour sa commune est très enrichissant.

Les échanges avec les participants ont montré la nécessité de redonner du sens à la démocratie en faisant participer les citoyens aux décisions qui les concernent. Et c’est autour d’un buffet que les participants à cette première rencontre ont pu poursuivre les échanges. Indéniablement, cette initiative à l’appel des cinq personnalités est une réussite qui fera date à gauche et qui donne de grands espoirs pour faire basculer Saint-Marcellin vers le progrès social et une transition écologique ambitieuse.