Cinécoco, première séance à Grenoble

Par Edouard Schoene

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Une image du film « L'Huile et le fer ».
Les communistes de Grenoble inauguraient le dimanche 16 février au matin, 20 rue Emile Gueymard, leur première séance du cinéclub Cinécoco avec un documentaire de Pierre Schlesser (2021), « L'Huile et le fer ».

Dans un petit vil­lage de l’Est de la France se répètent quo­ti­dien­ne­ment les mêmes gestes. Cou­per du bois, traire une vache, coudre un vête­ment, faire sor­tir un légume de terre… Autant d’actions répé­tées de géné­ra­tion en géné­ra­tion, de jour en jour jusqu’à l’épuisement des corps. À tra­vers la figure de son père, le nar­ra­teur évoque son enfance pas­sée dans ce vil­lage et son rap­port à cet endroit où la dévo­tion au labeur fait le quo­ti­dien des habi­tants. 

Dans ce docu­men­taire, court métrage, très fort sur le plan esthé­tique, « le pro­pos du réa­li­sa­teur est de rendre hom­mage à ce père qui lui a été volé par le tra­vail. Le texte qui rythme chaque tableau nous plonge dans la vie du vil­lage de son enfance. Mais, grâce aux images et au son, il nous emporte dans une his­toire sen­sible et intime de l’homme au tra­vail. Le très beau cadrage ser­ré des mains, du geste, du métal, nous enferme dans des sen­sa­tions où le ralen­ti évoque la caresse. C’est cette fusion avec la matière et l’outil qui m’a émue. Le tra­vail enchaine l’homme à sa machine, mais il reprend sa liber­té en fai­sant rugir sa moto. Sa grand-mère nous emmène vers un retour à la terre à laquelle nous sommes de nou­veau sen­sibles. Vivre sans répit de peur que cela s’arrête est tou­jours ce qui nous fait avan­cer mais la nature à laquelle l’homme appar­tient prend sa revanche. Un conte pour inven­ter la vie que nous vou­lons demain ».

Antoine et Alexis.

Le débat qui a sui­vi la pro­jec­tion était ani­mé par Antoine et Alexis. Il a été l’objet de nom­breuses inter­ven­tions qui por­taient essen­tiel­le­ment sur le tra­vail. Cer­tains au vu des images très dures du film rap­pe­laient l’origine du mot tra­vail,  tri­pa­lium, un ins­tru­ment de tor­ture à trois pieds. Marx était appe­lé pour le côté éman­ci­pa­tion du tra­vail, le sala­rié étant exploi­té néan­moins par le sys­tème capi­ta­liste.
D’autres auteurs étaient convo­qués au débat, dont Ber­nard Friot et « le salaire à vie », « le com­mu­nisme déjà là », Vic­tor Hugo et son poème Melan­cho­lia.

Le film est acces­sible en télé­char­ge­ment payant sur le site Tënk

Pro­chain ren­dez-vous le dimanche 23 mars.

Au cours de l’é­change qui a sui­vi la pro­jec­tion.

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PCF

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