Logement. Appliquer la loi de réquisition !
Par Max Blanchard
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Malgré une bise réfrigérante, ils sont venus manifester devant le siège de la Métro afin de s’adresser aux élus communautaires réunis en assemblée hebdomadaire. Distribution de l’adresse, intervention programmée en salle du conseil, réception ensuite par Jérôme Rubes, vice-président en charge de l’habitat, du logement et de l’hébergement, tel était le programme du jour.
Une démarche offensive pour exiger l’application de la loi de réquisition des immeubles et logements vides.

Les manifestants expliquent que “la métropole grenobloise compte 17 000 logements vides” et que “les maires peuvent aussi réquisitionner dans l’urgence en vertu de leurs pouvoirs de police”, sans compter que “les préfets peuvent transférer leurs pouvoirs de réquisition aux métropoles et aux communautés de communes”.
Matière à agir donc.
Il y a urgence
Ils rappellent avec amertume que dès son élection en 2017, Emmanuel Macron avait déclaré : “je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois, perdus. C’est une question de dignité, d’humanité !”
Force est de constater que 7 ans plus tard le nombre de sans-abri a plus que doublé, passant de 143 000 à 330 000, celui des personnes privées de logement personnel évoluant lui de 896 000 à 1 098 000, celui des demandes HLM de 2,2 à 2,7 millions de familles.

Alors, interrogent-ils, “qu’attend le Président de la République pour faire appliquer la loi de réquisition sur les logements et bureaux vacants des riches propriétaires ?” Ils déplorent qu’il n’a “même pas livré bataille, pactisant avec les spéculateurs, criminalisant les locataires en difficulté et les occupants sans titre avec la loi Kasbarian-Bergé, et construisant toujours moins de logements sociaux”
Réitérant leur mot d’ordre “pas un enfant, pas une personne à la rue”, ils revendiquent l’application urgente de la loi de réquisition et arrêt des expulsions.