Grenoble. Un rassemblement pour protester contre les exécutions en Iran
Par Maryvonne Mathéoud
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Ces condamnations sont prononcées après des aveux forcés obtenus par des interrogatoires musclés, des tortures physique et psychologique, suivis de procès souvent sans avocat choisi ou avocat qui n’ont pas accès au contenu du dossier fabriqué pour les accusé·es. Le feu de la guerre a embrasé tout le Moyen-Orient, un feu qui, depuis des décennies, traverse les différentes régions de cette terre ancienne, asphyxiant les sociétés dans le but d’imposer un ordre soi-disant nouveau, et chaque fois, brûlant une part de cette belle vitalité humaine.
Les politiques néolibérales du système capitaliste mondial, visant à renforcer leur domination au Moyen-Orient, alliées à l’avidité des pouvoirs traditionnels régionaux, ont contribué à rendre cette guerre plus visible et brutale que jamais.
D’un côté, l’Occident cherche à redessiner les contours du Moyen-Orient, non par la paix, mais par la guerre. Bien que ses stratégies, fondées sur l’homogénéisation et la destruction de l’histoire et de la culture locales, aient échoué, il persiste néanmoins. De l’autre côté, les régimes conservateurs de la région, en intensifiant le nationalisme et le religieux, attisent les flammes de cette guerre. Ces conflits, avec leurs répercussions multiples, exacerbent les attaques et les agressions, menaçant de faire monter un fascisme croissant dans la région.
En Iran le régime des mollahs a condamné Varisheh Moradi et Pakhshan Azizi, prisonnières politiques kurdes, à la peine de mort par le tribunal révolutionnaire de Téhéran. Deux personnes parmi tant d’autre condamnées à mort en Iran pour « rébellion », deux visages de femmes condamnées parce que Kurdes, militantes pour les droits de femmes, militantes pour la dignité, la défense des libertés et des droits fondamentaux.
Cinquante-quatre condamné·es à la peine capitale sont actuellement dans les couloirs de la mort. Cette utilisation systématique et illégale de la peine capitale par la République islamique est d’un côté l’aveu de sa faiblesse et de l’autre un moyen pour terroriser et réduire au silence surtout les femmes qui n’ont jamais renoncé à se battre pour leurs droits. Depuis le soulèvement héroïque de femme, vie, liberté et la répression sanglante des manifestants, des militants des droits de l’Homme et des combattants de la liberté se soulèvent contre la barbarie étatique.
Le régime iranien pratique les arrestations arbitraires, l’emprisonnement, la torture, les condamnations à mort et les exécutions sans aucune modération. Il applique ces traitements inhumains non seulement à ses ressortissants délinquants, criminels ou opposants au régime mais aussi aux ressortissants étrangers et les bi nationaux qui deviennent des monnaies d’échange dans les différentes négociations et marchandages. Aujourd’hui Cécile Kohler, Jacques Paris et Olivier Grendeau sont les otages du gouvernement iranien depuis 2022. Louis Arnaud a été libéré après un an et demi d’emprisonnement. Que fait le gouvernement pour faire libérer nos compatriotes ?
Selon le CNDHI (comité national des droits de l’Homme d’Iran) 940 personnes ont été exécutées en 2024. En moyenne deux à trois personnes ont été pendues depuis le 1er janvier 2025.
« L’histoire est le témoin des résultats de l’union des peuples dans leurs luttes pour l’émancipation, la liberté et les droits politiques, économiques et sociaux. Pour nous la suppression de la vie ne résout aucun problème de la société, et n’arrête pas la marche des combats pour la démocratie, les droits et les libertés. Soyons la voix des victimes de cette autocratie disons non aux exécutions », déclare Zohreh militante de la LDH Iran.
Rassemblement à l’appel et avec le soutien de la LDH Iran , la LDH Grenoble Métropole, le Mouvement de la paix. L’Iran solidarité, l’Amnesty, la Cisem, le cercle Laïque, Aiak (associa, le Csra et l’Acat.