Fin de la grève à Vencorex

Par Luc Renaud

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Le 7 novembre dernier, lors de la venue de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, sur le piquet de grève. La CGT, au niveau confédéral, s'est adressée au gouvernement pour lui demander de faire de Vencorex une priorité nationale.
La grève avait débuté le 23 octobre. La CGT a signé le 24 décembre un protocole de fin de conflit avec la direction, texte amélioré par rapport à ce que la CFDT et la CFE-CGC avaient accepté une semaine plus tôt.

L’ac­cord signé pré­voit 40 000 euros de prime supra-légale pour tous, quelle que soit l’an­cien­ne­té des sala­riés, en cas de licen­cie­ment. Cet accord s’ap­plique éga­le­ment aux sala­riés de la mine de sel Cho­ralp, à Hau­te­rives dans la Drôme, qui appro­vi­sionne la pla­te­forme du Pont de Claix en matière pre­mière.

La CGT a éga­le­ment obte­nu le ver­se­ment d’une prime excep­tion­nelle cor­res­pon­dant à 25% de leur salaire, cor­res­pon­dant au tra­vail de mise en sécu­ri­té des ins­tal­la­tions dont la direc­tion de Ven­co­rex pré­voit la ces­sa­tion d’ac­ti­vi­té.

Séve­rine Dejoux, élue CGT, sou­ligne que son orga­ni­sa­tion demeure mobi­li­sée pour la sau­ve­garde de l’emploi et de l’ac­ti­vi­té de Ven­co­rex. Le plan de reprise de Ven­co­rex pré­voit en effet la sup­pres­sion de plus de 400 emplois sur les 460 que compte aujourd’­hui le site de Pont-de-Claix. Une ces­sa­tion d’ac­ti­vi­té remet­trait en cause le fonc­tion­ne­ment de l’en­semble des entre­prises des pla­te­formes du Pont-de-Claix et de Jar­rie. Nombre de pro­duc­tions d’Ar­ke­ma Jar­rie et, en cas­cade, de Fra­ma­tome Jar­rie, sont dépen­dantes de l’ac­ti­vi­té de Ven­co­rex. La direc­tion d’Ar­ke­ma envi­sage déjà des sup­pres­sions d’emploi.

Nationaliser pour préserver la filière de la chimie française

Les regards sont main­te­nant tour­nés vers le gou­ver­ne­ment. Le 17 décembre, qua­rante-huit par­le­men­taires, élus et res­pon­sables poli­tiques — par­mi les­quels les diri­geants natio­naux du PCF, de la France insou­mise, des Eco­lo­gistes et du Par­ti socia­liste — s’é­taient adres­sés au Pre­mier ministre pour deman­der la natio­na­li­sa­tion tem­po­raire de Ven­co­rex qui per­met­trait de pré­ser­ver la filière de l’in­dus­trie chi­mique en France.

La socié­té, pro­prié­té du groupe thaï­lan­dais PTT Glo­bal Che­mi­cal, a été pla­cée en redres­se­ment judi­ciaire le 10 sep­tembre avec une période d’observation qui court jusqu’au 6 mars 2025. Pour l’heure, la seule offre de reprise connue émane de la socié­té hon­groise Bor­sod­Chem, filiale du groupe chi­nois Wan­hua et com­porte la seule reprise de l’a­te­lier ver­nis et pein­ture, soit cin­quate-quatre sala­riés sur 460.

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