Grenoble. Solidarité avec une syndicaliste kurde menacée d’exécution en Iran
Par Edouard Schoene
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Sharifeh Mohammadi, condamnée à mort le 4 juillet dernier par la cour révolutionnaire de Rasht, sur la mer Caspienne au Nord de l’Iran.
Pour dénoncer la condamnation de Sharifeh Mohammadi, syndicaliste kurde, à la peine capitale, un rassemblement s’est tenu samedi 13 juillet rue Félix Poulat à Grenoble.
Une soixante de citoyens·es étaient présents à l’appel de la LDH Grenoble Métropole, LDH Iran, CISEM, Iran Solidarité, Aiak, SolidIran avec le soutien de CGT spectacle, NPA anti- capitaliste, Solidaires, UCL, cercle laïque pour exiger la libération sans condition de Sharifeh Mohammadi.
Zohreh Baharmast a remercié les associations présentes, le public. Elle a rappelé les événements survenus en Iran durant les trois années précédentes, situation économique dégradée, libertés sacrifiées, tortures, répression. L’arrestation en décembre 2023 et sa condamnation à mort le 4 juillet dernier sur des condamnations fallacieuses est faite pour dissuader les Iraniens de résister.
Le rassemblement a eu lieu dans l’après-midi du 13 juillet.
Les réactions n’ont pas tardé. Le 8 juillet des prisonniers politiques ont lancé une nouvelle grève de la faim et condamné les dernières élections présidentielles. Malgré les 833 condamnations à mort en 2023, il y a eu des centaines de manifestations, des grèves. L’intervenante souligne les soutiens syndicaux de la CGIL en Italie, l’appel commun CFDT-CGT-FSU-UNSA-Solidaires du 12 juillet.
Puis Zoya Daneshrad, au nom d’Iran Solidarités, rappelle les faits de la répression en cours depuis le mouvement massif engagé en Iran, « femme, vie liberté ». « Il n’y a pas un seul jour en Iran où il n’y a pas une manifestation pour les libertés, les droits, en Iran. La seule chose qui a manqué pour le mouvement femme-vie-liberté est l’unité. Avec la situation économique désastreuse, le pouvoir sait qu’il y a des résistances.
Zoya Daneshrad.
Le représentant de la LDH, intervient ensuite pour faire part de l’intervention de son organisation concernant Sharifeh Mohammadi signalant que « selon des informations alarmantes, la condamnée a été maltraitée ». La LDH poursuit son combat pour Ahmadreza Djalali, universitaire suédo-iranien qui risque d’être exécuté de manière imminente à la prison d’Evin à Téhéran. La LDH rappelle son combat contre toutes les condamnations à mort dans le monde.
Roseline Vachetta (CISEM) est intervenue avant qu’une manifestante prenne la parole pour souhaiter la mobilisation des mouvements féministes pour la défense des droits en Iran.