Jérémie Giono.

Dans une déclaration publiée le 8 juillet au lendemain du second tour des élections législatives, Jérémie Giono, secrétaire départemental du PCF Isère, souligne qu’il « est de notre responsabilité de solidifier le rassemblement des forces sociales qui s’est levé avec le nouveau Front populaire ».

On trouvera ci-après l’intégralité de la déclaration de Jérémie Giono.

Élections législatives. Le pire est évité, construisons le meilleur !

Les résultats sont tombés : en moins de trois semaines de campagne, dans un contexte très clairement défavorable, le Nouveau Front Populaire a réussi son pari d’empêcher l’extrême-droite d’accéder au pouvoir tout en devenant la principale force d’alternative au néolibéralisme qui a tant fait de mal à notre pays.

En Isère, l’objectif d’envoyer une majorité de député·e·s de gauche à l’Assemblée est rempli, puisqu’en plus des quatre sièges sortants, le NFP conquière la 1ère et la 9ème circonscription. La mobilisation sans faille du front républicain sur la 7ème circonscription évite qu’elle bascule au RN, malgré une campagne marquée par une rare agressivité. Toutefois, l’extrême-droite accroît son ancrage dans le Nord-Isère, et passe de un à trois députés.

Puisqu’il est l’heure de compter les points, il faut souligner le rôle particulièrement irresponsable d’une partie des élus de droite, qui ont jeté par dessus bord le front républicain en refusant d’appeler à voter contre l’extrême-droite, et ainsi contribués à faire tomber les digues. Si Yannick Neuder (député LR de la 7ème circonscription) a très clairement appelé à battre partout le RN dès le soir du 30 juin, Thierry Kovacs (maire de Vienne), Vincent Chriqui (maire de Bourgoin-Jallieu), Julien Polat (maire de Voiron), Franck Longo (maire de Fontaine)… ont ainsi fait preuve d’une lâcheté politique plus que préjudiciable. Qu’auraient-ils fait s’ils avaient eu le leadership du camp néolibéral, et que c’était leurs candidat·e·s qui étaient arrivé·e·s troisièmes avec la possibilité de se maintenir en triangulaire ? Fort heureusement, les candidates Renaissance/Modem ont quant à elles toutes pris la responsabilité du désistement républicain, permettant de créer les conditions du barrage républicain.

Les militant·e·s et les élu·e·s communistes n’ont pas ménagés leurs efforts, et ont partout été des chevilles ouvrières tant du Nouveau Front Populaire que du front républicain. Dans un temps record, le Parti Communiste a su mettre son organisation et son expérience au service de la mobilisation collective de milliers de citoyen·ne·s qui se sont spontanément investis dans cette campagne éclair.

Aujourd’hui, au-delà du soulagement légitime, il serait tentant de croire que l’Histoire est suspendue, alors qu’elle ne va faire que s’accélérer. La course de vitesse entre la gauche et l’extrême-droite s’amplifie, et le bloc néolibéral est certes divisé, mais il reste implanté.

Rien n’est fini, et tout commence : il est de notre responsabilité de solidifier le rassemblement des forces sociales qui s’est levé avec le NFP. Renforcer ce rassemblement, créer les conditions de l’implication du plus grand nombre, de la convergence avec les syndicats, les associations, les collectifs… pour rendre majoritaire l’alternative qu’incarne le NFP, seule à même de réconcilier la Nation et de servir les intérêts du monde du travail ! Il va falloir démontrer, convaincre, organiser. Il va aussi falloir continuer de démasquer l’extrême-droite, cette autre visage du néolibéralisme.

Les communistes seront moteurs de cette dynamique sur tous les territoires, un Parti à disposition de toutes celles et ceux qui souhaitent solidifier et pérenniser le Nouveau Front Populaire !

Sur le même sujet

Retrouvez les dernières parutions de notre rubrique « Politique »

Retrouvez nos articles de la rubrique politique dans ces dossiers

Élections européennes. L’enjeu industriel

Marc Dorel, ingénieur à Moirans, est candidat sur la liste conduite présentée par le PCF aux élections européennes. Outre les enjeux démocratiques d’un fonctionnement de l’Union européenne aujourd’hui confisqué aux peuples, il met en cause des stratégies industrielles soumises aux marchés financiers et contraires aux intérêts de la France et du monde.

0 commentaire

Fête du TA. « Nous espérons bien nous poser là pour un nouveau cycle »

Une nouvelle équipe et des ambitions intactes. La fête du Travailleur alpin prend ses quartiers à Saint-Egrève, parc Marius Camet, devant l’hôtel de ville. Une édition 2024 qui retrouve l’herbe verte et les grands arbres avec une perspective, le centième anniversaire de sa création, en 1929. Entretien avec Adrien Guerre, son nouveau directeur.

0 commentaire

La majorité grenobloise à la recherche d’un second souffle

Mi-mandat pour l’équipe municipale grenobloise. Interrogations sur son fonctionnement et son avenir. Et projets en cours et à venir. Comment les différentes sensibilités de la gauche majoritaire envisagent-elles les deux ans qui viennent ? Comment construire l’après Éric Piolle qui a fait part de son intention de ne pas briguer un troisième mandat ? Décryptage.

0 commentaire

Pin It on Pinterest