Cette image a été prise le mardi 30 janvier, à 19h21, au moment où les fonctionnaires de police faisaient signer la notification de l’interdiction préfectorale de tenue de la réunion à la salle des fêtes d’Echirolles. 300 personnes étaient déjà dans la salle, selon la police qui en fait mention sur le procès verbal.
Contrairement à ce que certains médias ont écrit, la conférence débat prévue le 31 janvier avec Salah Hamouri et Alain Gresh s’est déroulée comme prévu. Et ce malgré l’interdiction préfectorale notifiée à 19h15 tandis que l’ouverture des portes était annoncée depuis des semaines à 19h.
Il était 19h15. La salle des fêtes d’Echirolles était largement remplie, une file d’attente s’était formée à l’entrée.
C’est alors que des fonctionnaires de police se sont présentés devant la salle pour signifier l’interdiction de la soirée. Le procès verbal de notification de l’arrêté préfectoral est signé par Anne Tuaillon, présidente de l’Association France Palestine solidarité. Il porte la mention « remis à 19h15 », écrite de la main de l’agente qui commandait le détachement. La police quitte la salle après quelques minutes, sans plus d’explications.
Anne Tuaillon en informe les participants à la soirée, à l’ouverture de la conférence. « Nous avons immédiatement contacté notre avocat qui nous a expliqué pourquoi cet arrêté est illégal, ne serait-ce qu’en raison des conditions de sa notification et de la vacuité de ses considérants. »
Anne Tuaillon précisait également que la maire d’Echirolles, Amandine Demore, n’avait nullement été tenue informée de cette décision préfectorale.
Mais, plus généralement, cet empressement de dernière minute apparaît curieux. « Cela fait des semaines que l’annonce de la réunion de ce soir est publique, nous avons distribué des milliers de tracts pour l’annoncer, nous avions précisé sur les tracts et les réseaux sociaux que nous commencerions à 19h30 avec une ouverture des portes à 19h… et c’est à 19h15 qu’on vient nous communiquer cette décision préfectorale. »
Notre journal avait donné l’information sur ce site et sur les réseaux sociaux le 7 janvier dernier…
La soirée du 31 janvier s’est déroulée dans le plus grand calme.
Sur le même sujet
Retrouvez les dernières parutions de notre rubrique « Solidarités »
Pinar Selek, sociologue et militante persécutée par la justice turque depuis 26 ans, invitée à Saint-Martin-d’Hères
Réfugiée en France depuis 2011 mais toujours bête noire d'Ankara, Pinar Selek sera à Saint-Martin-d'Hères le 19 octobre, à l'invitation de l'Aiak.La...
Grenoble. Débat et rassemblement en hommage aux victimes algériennes du 17 octobre 1961
En 2024, comme tous les ans, des manifestants défileront dans les rues de Grenoble le 17 octobre. Un débat avec le politologue Olivier Le Cour...
Grenoble. Un an après le 7 octobre, des manifestants déterminés pour imposer un cessez-le-feu au Moyen-Orient
Cela fait désormais un an que les manifestations de soutien aux Palestiniens rythment les samedis à Grenoble. Un an après les attaques du 7 octobre,...
Retrouvez nos articles de la rubrique "Solidarités" dans ces dossiers
« Cessez-le-feu, tout doit converger vers cet objectif »
L’Association France Palestine solidarité est au cœur de la mobilisation pour un cessez-le-feu à Gaza. Elle milite pour le respect du droit international, le droit à l’autodétermination du peuple palestinien et dénonce l’attitude de ce qui furent les gouvernements Macron. Non sans souhaiter que l’on sorte du « deux mesures », localement aussi.
La lutte contre le racisme et l’imposture sociale de l’extrême droite
Salima Djidel est une personnalité publique dans l’agglomération grenobloise. Ce qui ne l’empêche pas d’être confrontée au racisme ordinaire. Elle a décidé de ne pas laisser passer. Au nom de tous ceux qui n’ont pas les mêmes possibilités de s’exprimer. Et elle pose une question : le combat antiraciste n’a-t-il pas perdu de sa vitalité ? Témoignage.
Secours populaire. Ils font vivre la solidarité au quotidien
Le comité de Saint-Martin-d’Hères du Secours populaire a assuré la continuité de l’aide aux bénéficiaires grenoblois pendant la parenthèse qu’a connue la fédération de l’Isère de cette association solidaire. Des locaux qui abritent une activité fébrile et une fréquentation soutenue. Rencontre avec Samir Rebadj, son responsable. Et le point sur six mois de crise.