Bourgoin-Jallieu. Les salariés de Biogroup en grève

Par Didier Gosselin

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Sur le site de Bourgoin, pour un mouvement concernant l’ensemble des labos du groupe.

Les salariés du groupe d’analyses médicales Oriade Noviale étaient en grève le 18 janvier pour demander une revalorisation de leurs salaires à hauteur de l’inflation.

A Bour­goin-Jal­lieu les salarié·e·s du labo­ra­toire Oriade-Noviale Bio­group sont en grève pour les salaires à l’appel de leurs syn­di­cats FO et CFDT. Alors que l’activité de Bio­group a explo­sé pen­dant le Covid quand les salarié·e·s ont répon­du pré­sent au détri­ment de leur san­té et de leur vie fami­liale, le groupe leur a roya­le­ment octroyé 23 cen­times de l’heure en 2022 et rien en 2021… Et ce alors que la crois­sance externe de Bio­group se confirme comme expo­nen­tielle. En effet, en l’espace de 4 ans, le groupe est pas­sé de 215 mil­lions de chiffre d’af­faires en 2016 à 1,3 mil­liard en 2020 pour un total de 742 sites de labo­ra­toires et 870 bio­lo­gistes.

Lors des négo­cia­tions de cette année, les repré­sen­tants syn­di­caux CFDT et FO deman­daient une reva­lo­ri­sa­tion de tous les salaires par rap­port aux suc­ces­sives aug­men­ta­tions du SMIC, ain­si qu’une aug­men­ta­tion géné­rale afin de rendre les salaires décents et attrac­tifs. Et ce alors que diri­geants et asso­ciés se sont octroyés des rému­né­ra­tions excep­tion­nelles…

La réponse néga­tive et caté­go­rique de la direc­tion géné­rale Oriade-Noviale Bio­group scan­da­lise les salarié·e·s qui refusent d’être sacrifié·e·s sur l’autel de la ren­ta­bi­li­té et d’une poli­tique d’acquisitions très coû­teuse. Bio­group a en effet dépen­sé trois mil­liards d’euros dans des acqui­si­tions de labo­ra­toires afin d’occuper le ter­ri­toire et blo­quer la concur­rence, quitte à mettre l’entreprise en dan­ger par un endet­te­ment mas­sif (en 2021 Bio­group a levé 2,8 mil­liards d’euros sur les mar­chés finan­ciers…) qui se tra­duit aujourd’hui par une pres­sion sur les salaires, l’emploi et la qua­li­té des pres­ta­tions.

Car les patients sont eux aus­si direc­te­ment impac­tés sou­lignent les syn­di­cats. Fer­me­ture de site les après-midi, les obli­geant à faire des kilo­mètres pour avoir un ser­vice, délais d’attente plus long en rai­son du manque de per­son­nel et donc retard dans la prise en charge d’une pres­crip­tion… autant de consé­quences de cette poli­tique finan­cière des­truc­trice.

Des négo­cia­tions sont en cours en fonc­tion des­quelles les salarié·e·s pour­sui­vront ou non leur mou­ve­ment de grève.

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