Grenoble. Stop au génocide en cours à Gaza

Par Maryvonne Mathéoud

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Ce samedi 6 janvier, rue Félix Poulat à Grenoble.

Stop au génocide du peuple palestinien : c’est sur ce mot d’ordre que 1400 personnes ont défilé dans les rues de Grenoble ce samedi 6 janvier. Une conférence/débat aura lieu le 30 janvier à la salle des fêtes d’Echirolles avec Salah Hamouri et Alain Gresh.

Anne Tuaillon pré­si­dente natio­nale de l’AFPS prend la parole : « ça fait trois mois qu’un déluge de feu sème la mort sur Gaza et sa popu­la­tion. Trois mois d’enfer et de cau­che­mar, trois mois d’exactions et d’exécutions som­mières, trois mois de trai­te­ments inhu­mains des pri­son­niers, trois mois de dépla­ce­ments for­cés sous la menace et la ter­reur – près de deux mil­lions de per­sonnes ont été dépla­cées – trois mois de des­truc­tion : hôpi­taux, écoles, usines, palais de jus­tice, lieux de cultes, tré­sors de l’archéologie, his­toire, trois mois de décla­ra­tions révol­tantes, de déshu­ma­ni­sa­tion des Pales­ti­niens ; trois mois que nous atten­dons que les États condamnent ces actes cri­mi­nels et la France ne condamne tou­jours pas. »
Anne-Tuaillon-AFPS/

Anne Tuaillon.

L’ONU appelle à mettre fin à la spi­rale de vio­lence, Gaza est deve­nu un lieu de mort indes­crip­tible, une apo­ca­lypse. L’armée israé­lienne mas­sacre déli­bé­ré­ment les civils. 90 % des vic­times sont des civils et les deux tiers sont des femmes et des enfants, jour­na­listes, méde­cins, ensei­gnants. De 23 000 à 30 000 per­sonnes sont morts dont 12 000 enfants. On ne cesse pas de faire le décompte macabre des morts, retrou­vés sous les décombres. Aux morts des bom­bar­de­ments, il faut ajou­ter 100 000 per­sonnes morts de dys­en­te­rie et de pro­blèmes res­pi­ra­toires, de faim et de soif, morts faute de soins, on ampute des enfants sans anes­thé­sie. Près de 4000 Fran­çais sont enrô­lés dans l’armée israé­lienne. Les États doivent sanc­tion­ner Israël pour crime de guerre. La Cis­jor­da­nie est blo­quée, les colons com­mettent des vio­lences contre les pales­ti­niens 320 ont été assas­si­nés depuis trois mois. 8 800 pales­ti­niens ont été arrê­tés et 3291 sont en déten­tion admi­nis­tra­tive. Les pri­son­niers sont tor­tu­rés.
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Jeu­di et ven­dre­di pro­chain l’Afrique du Sud pré­sen­te­ra devant la cours de jus­tice inter­na­tio­nale ses argu­ments concer­nant sa requête pour « géno­cide ». L’Afrique du Sud a accu­sé l’État d’Israël de vio­ler la Conven­tion sur la pré­ven­tion et la répres­sion du crime de géno­cide, dans une plainte dépo­sée le 29 décembre devant la Cour inter­na­tio­nale de jus­tice (CIJ). Pour jus­ti­fier sa démarche, Pre­to­ria invoque « les droits et les obli­ga­tions de l’Afrique du Sud » de pré­ve­nir le géno­cide et « de pro­té­ger les Pales­ti­niens de Gaza de la des­truc­tion ». La France doit sou­te­nir cette demande. Israël a com­mis, com­met et risque de com­mettre davan­tage encore d’actes de géno­cide contre le peuple pales­ti­nien à Gaza. Les États doivent prendre des mesures pro­vi­soires pour pro­té­ger les droits des Pales­ti­niens et punir les res­pon­sables de leurs crimes.
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Anne Tuaillon déclare « les actions à mener,  c’est BDS Boy­cott, dés­in­ves­tis­se­ment et sanc­tions. Nous exi­geons un ces­sez-le-feu total et per­ma­nent pour la Bande de Gaza, l’arrêt défi­ni­tif des bom­bar­de­ments, des offen­sives ter­restres et des dépla­ce­ments for­cés de popu­la­tions ; l’entrée immé­diate et sans res­tric­tion de l’aide huma­ni­taire d’urgence et la levée durable du blo­cus de la bande de Gaza ; la libé­ra­tion de tous les pri­son­niers poli­tiques pales­ti­niens déte­nus dans les pri­sons israé­liennes dans des condi­tions inhu­maines — 150 pri­son­niers ont été libé­rés pen­dant la trêve, mais depuis le 7 octobre, l’armée israé­lienne a pro­cé­dé à plus de 3 000 arres­ta­tions en Cis­jor­da­nie occu­pée y com­pris à Jéru­sa­lem-Est ; la libé­ra­tion des otages civils israé­liens ; la pro­tec­tion de la popu­la­tion pales­ti­nienne de Cis­jor­da­nie y com­pris à Jéru­sa­lem-Est ; que la France et l’Union euro­péenne s’engagent acti­ve­ment et sans ambi­guï­té pour le ces­sez-le-feu, y com­pris par des sanc­tions contre l’État d’Israël et en arrê­tant immé­dia­te­ment toute coopé­ra­tion mili­taire et sécu­ri­taire. » Une paix juste et durable ne sera pos­sible que dans le cadre de la recon­nais­sance des droits du peuple pales­ti­nien, et notam­ment de son droit à l’autodétermination. Elle implique la fin de la colo­ni­sa­tion et de l’occupation israé­lienne, ain­si que le res­pect de l’ensemble des réso­lu­tions de l’ONU, y com­pris la réso­lu­tion 194 qui pré­voit le droit au retour des réfu­giés.
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