Crolles. Culture et hyper-numérisation

C’était l’occasion d’une rencontre d’une cinquantaine de personnes pour voir quatre spectacles, échanger sur des créations en construction et réfléchir sur le thème « culture et hyper numérisation du monde ». Un rythme stackanoviste pour cette journée très dense.

Il revenait à Arthur Vinson de l’Observatoire de l’infobésité et de la collaboration numérique d’engager la journée. L’OICN étudie les impacts sociaux, organisationnels et environnementaux de la surcharge informationnelle. Il quantifie, décrypte et anticipe les mutations du travail grâce à l’analyse des données des usages des outils collaboratifs.

L’étude qui porte sur 9000 salariés est d’une grande richesse. Elle alerte sur les risques psychosociaux, le stress au travail, elle identifie des « leviers de sobriété numérique dans les usages ».

En moyenne, un salarié envoie huit mails et en reçoit vingt-neuf chaque jour. Les réunions occupent en moyenne 4h25 par semaine tandis que les visios conférences mobilisent 4h16. Mais la réalité de certaine catégories professionnelles est effarante.

La journée a été ponctuée de présentations de quatre créations, dont certaines seront programmées par des scènes représentées lors de la rencontre : Le chaudron ambulant avec Un cachalot sur l’épaule, La Compagnie Fil rouge avec La mécanique des fluides, Les Soeurs K avec Ni fleurs, ni couronnes, Verdée et sa promenade musicale.

En outre, les compagnies Infusion , Intermezzo , L’Envol et Artiflette ont présenté leurs prochaines créations.

Au cours de cette journée, Camille Jutant, chercheuse et maîtresse de conférence (Laboratoire Elico / ICOM Lyon 2) a donné un éclairage plus ciblé sur les enjeux liés à l’hypernumérisation des pratiques professionnelles dans le secteur artistique et culturel.

Les participants ont été accueillis par Dominique Grimault le directeur de l’espace Jargot, qui a présenté les objectifs, la programmation de l’espace culturel municipal qui rayonne sur la vallée du Grésivaudan et priorise création artistique, diffusion et rencontres avec les publics.

Le réseau GR38, présidé par Virginie Dias, poursuit son chemin avec un dynamisme qui a enchanté les présents.