Proche-Orient. Rassemblement pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens

Par Travailleur Alpin

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Rassemblement à Grenoble en mai 2021 pour la paix en Palestine.

Si l’offensive armée du Hamas lancée samedi dernier a ému toute la planète, le conflit israélo-palestinien dure depuis des générations. A l’initiative de l’Association France Palestine solidarité (AFPS) et du Collectif isérois pour la Palestine, un rassemblement est organisé ce vendredi 13 octobre à 18h, place Felix Poulat à Grenoble. Sous le mot d’ordre « Halte au feu et au massacre. Pour une paix juste entre Palestiniens et Israéliens ».

En quatre jours, les affrontements déclenchés par la vague d’attaques du Hamas ont fait plus de 3000 morts. Le mouvement islamiste, qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007, a multiplié en quelques heures les attaques surprises et lancement de roquettes, ciblant aussi bien l’armée israélienne que de nombreux civils, et procédant à un des plus importants enlèvements d’otages de l’histoire récente. En réponse, Tsahal a lancé une campagne de bombardements massifs sur Gaza, faisant là aussi de nombreuses victimes civiles.

Une escalade que dénonce les organisations appelant au rassemblement : « Les prises d’otages et les attaques contre les civils de part et d’autre sont injustifiables et inacceptables ». Un appel au cessez-le-feu sans ambiguïté, mais qui va au-delà, et recontextualise.

« Depuis 15 ans, l’Etat d’Israël exerce un blocus inhumain qui enferme plus de deux millions d’habitants de Gaza. Il commet des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des punitions collectives à l’encontre des Palestiniens de Gaza, entre autres lors d’attaques militaires d’envergue faisant des centaines de victimes. » Effectivement, le retour au pouvoir de Benyamin Netanyahou, à la tête d’un gouvernement ouvertement d’extrême-droite, a signé une intensification sans précédent des violations des droits humains des Palestiniens, doublé de provocations symboliques répétées.

Un gouvernement fortement contesté en Israël, qui trouve ici l’occasion rêvée de redorer son blason en suscitant une union nationale autour de lui.

Pour le retour au droit international, les nations du monde doivent prendre leurs responsabilités

L’appel des associations dénonce le pourrissement organisé par la politique de l’Etat d’Israël, qui « bafoue le droit international en poursuivant la colonisation et l’occupation, en refusant le droit au retour des réfugiés et le droit à l’autodétermination du peuple palestinien ». Et pointe la seule perspective pouvant permettre un règlement pacifique : « Il n’y aura pas de paix sans perspectives politiques, il n’y aura pas de perspectives politiques sans que des sanctions ne soient prises contre Israël pour qu’il mette fin à l’occupation, à la colonisation et à l’apartheid, et pour qu’il respecte le droit international et les résolutions de l’ONU. […] Nous appelons au cessez-le-feu et à l’ouverture de négociations sous l’égide des Nations Unies. »

L’hypocrisie des pompiers-pyromanes

Jérémie Giono, secrétaire départemental du parti communiste (parti signataire de l’appel au rassemblement), dénonce les discours hypocrites de ceux qui, en prétendant combattre le terrorisme islamique, font tout pour le renforcer : « Alors que le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza depuis maintenant plus de quinze ans, alors que le « Djihad islamique », organisation terroriste encore plus radicale, progresse, que proposent les politiciens de droite occidentaux ? Supprimer les aides humanitaires à la Palestine. Alors que c’est précisément le maintien de millions de Palestiniens dans un état de sous-développement et de pauvreté extrême qui alimente les groupes extrémistes ! Isoler encore plus le peuple palestinien, affaiblir davantage l’Autorité palestinienne, c’est le meilleur cadeau qui puisse être fait au Hamas, et la garantie que ce conflit se poursuive avec son lot d’horreurs et de sang d’innocents. »

Pour le communiste, le seul chemin pour une désescalade, c’est une solution politique. Et tout n’est pas perdu : « En Afrique du Sud, dans les années 70/80, la situation aussi était bloquée, avec des attentats, des répressions, des victimes civiles… pourtant, un puissant mouvement international a su imposer la libération de Nelson Mandela, première étape vers un règlement pacifique. La Palestine aussi à son Nelson Mandela, enfermé dans les geôles israéliennes. Marwan Barghouthi, ancien dirigeant de premier plan du parti de Yasser Arafat, doit être libéré, et l’ONU doit imposer des négociations de paix ! »

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