Isère, élections sénatoriales : droite et gauche ont présenté leurs listes

Par Travailleur Alpin

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Guillaume Gontard conduira la liste d’union de la gauche dans l’élection sénatoriale de l’Isère, le 24 septembre prochain.

Cinq sièges sont à pourvoir en Isère. Un peu plus de 3000 « grands électeurs » majoritairement désignés par les conseils municipaux, seront appelés aux urnes le dimanche 24 septembre. Dans un mode de scrutin qui pousse à la polarisation, les deux principales listes sont désormais connues.

Depuis 2001, les séna­trices et séna­teurs ise­rois sont élus au scru­tin de liste, à la pro­por­tion­nelle à un tour, selon le mode de cal­cul mathé­ma­tique de « la plus forte moyenne » qui pousse aux coa­li­tions et au ras­sem­ble­ment autour des prin­ci­pales listes. L’é­lec­tion devrait donc se jouer entre « Union de la Droite » et « Union de la Gauche », can­ton­nant les autres listes à un rôle de figu­ra­tion…

À droite, la majo­ri­té dépar­te­men­tale de Jean-Pierre Bar­bier en force

Quatre des sept can­di­dats de la liste « Les Répu­bli­cains » conduite par Michel Savin siègent au conseil dépar­te­men­tal, preuve que la droite locale cherche à s’ap­puyer sur son ancrage dans cette col­lec­ti­vi­té. Aux côtés de Fré­dé­rique Puis­sat (séna­trice sor­tante et conseillère dépar­te­men­tale du can­ton Matey­sine-Trièves, n°2), on retrouve donc Damien Michal­let, vice-pré­sident en charge du numé­rique (n°3), Anne Gerin, vice-pré­si­dente à la sécu­ri­té (n°6), et Annick Merle, vice-pré­si­dente aux res­sources humaines (n°4).
Phi­lippe Gue­rin, maire de Saint-Didier-de-la-Tour (n°5), et Thier­ry Kovacs, maire de Vienne (n°7), com­plètent le tableau.

La droite locale fait ain­si le choix d’une équipe qui donne la part belle au Nord-Isère, assu­mant des per­son­na­li­tés très à droite comme le maire de Vienne ou la binôme de Gérard Dezempte dans le can­ton de Char­vieu. Mais sans pour autant fran­chir le Rubi­con qui aurait consis­té à inté­grer des sou­tiens offi­ciels d’É­ric Zem­mour : en 2022, tous les élus de la liste ont ain­si par­rai­né Valé­rie Pecresse (*).

À gauche, le choix des ter­ri­toires et du ser­vice public

Loin des que­relles de la cuvette métro­po­li­taine, la liste conduite par le séna­teur sor­tant Guillaume Gon­tard fait le choix de s’an­crer aux quatre coins de l’I­sère pour incar­ner la gauche des ter­ri­toires.
Là aus­si, le Nord-Isère est bien repré­sen­té, avec Fré­dé­rique Péna­vaire, ancienne adjointe à Bour­goin-Jal­lieu, et Erwan Binet, chef de file de l’op­po­si­tion muni­ci­pale à Vienne et ex-dépu­té socia­liste.

Lau­rence Bou­tan­tin, maire de Saint-Jean-de-Moi­rans (Pays voi­ron­nais), Patrice Fer­rouillat, maire de Cognin-les-Gorges (Pays de Saint-Mar­cel­lin) et Domi­nique Clou­zeau, maire de Pla­teau des Petites Roches (Gré­si­vau­dan), tous trois « divers-gauche », viennent ren­for­cer une liste qui dépasse ain­si très lar­ge­ment le cadre des seuls par­tis poli­tiques enga­gés dans la démarche.

Incon­tour­nable, la métro­pole est tout de même repré­sen­tée, avec une can­di­da­ture dont le choix n’a rien du hasard : Laurent Ama­dieu, jeune maire de Saint-Egrève, fait figure de ras­sem­bleur chez les éco­lo­gistes. Il avait fait par­ti de ces maires appe­lant au dia­logue inter-groupes au prin­temps, aux côtés du socia­liste Guillaume Lis­sy (Seys­si­net-Pari­set), du divers-gauche Nico­las Richard (Eybens) et des élus com­mu­nistes.

Fait inté­res­sant à sou­li­gner : trois can­di­dats sur sept sont issus de l’é­du­ca­tion natio­nale, mar­quant ain­si sans le vou­loir la liste dans la longue tra­di­tion répu­bli­caine de la gauche isé­roise, une tra­di­tion ancrée autour de l’é­cole pour toutes et tous.

Une cam­pagne courte

La pré­sen­ta­tion des deux prin­ci­pales listes vient clô­tu­rer l’an­née, alors que les der­niers retar­da­taires s’ap­prêtent à prendre des congés payés bien méri­tés.

La cam­pagne sera donc courte, sur les quelques semaines entre fin août et fin sep­tembre. Une élec­tion qui devrait tou­te­fois sus­ci­ter un cer­tain regain d’in­té­rêt, à l’heure où Emma­nuel Macron compte bien conti­nuer de gou­ver­ner à coup de 49.3 à l’As­sem­blée natio­nale, fai­sant par contraste du Sénat un espace rela­tif de débat poli­tique.

Robert W. Ewellnes

 

(*) À l’exception de Anne Gerin, qui a parrainé… Philippe Poutou, le candidat du NPA.

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