Le personnel de la commune s’est rassemblé ce mardi 4 juillet.
Le mouvement social de ce mardi 4 juillet traduit un malaise profond au sein du personnel municipal. Les agents se sont d’ores et déjà donné rendez-vous pour reprendre leur mobilisation à la rentrée de septembre.
Jamais, en dehors des mouvements nationaux, il n’y avait eu de grève des employé·e·s communaux. Ce cri de colère et de révolte souligne un malaise très profond, fortement accentué lors du changement de directeur général des services, en provenance de la ville de Meylan.
Ce malaise sassenageois régulièrement mis en avant par les élus de l’opposition, notamment le groupe s’Unir pour Sassenage qui a fréquemment alerté la majorité municipale, restée sourde aux préoccupations de son personnel. Alerté, par ces élus, sur la base de l’article 40 du Code civil, le procureur de la République a fini par diligenter une enquête. Elle est en cours.
La souffrance au travail a été d’une telle intensité que 42 agents ont quitté la commune.
Au moment du préavis de grève pour ce 4 juillet 2023, les représentants du personnel conviés à une rencontre le 29 juin pour exprimer le vécu des personnels, se sont vus opposer comme réponse du maire, Michel Vendra : « nous entrons en guerre ! »

Les représentants du personnel.
Ce 4 juillet, à l’interpellation de Michel Barrionuevo lui disant : « hier, j’ai répondu à l’appel de l’association des maires en participant au rassemblement de midi, aujourd’hui, je suis encore là, cette fois en soutien au personnel de la ville ! « Sa réponse fut : « si tu veux, tu peux revenir demain ! »
Un tel mépris, vis à vis de celles et de ceux qui assurent le service public de Sassenage, est grave.
Il est temps, grand temps, de répondre aux préoccupations des agents pour un audit des services afin d’améliorer les conditions de travail et réduire le mal-être; réviser le régime indemnitaire, définir les jours de pénibilité pour tous les services; augmenter le point d’indice qui fixe la rémunération des fonctionnaires… Aussi pour que les élus cessent de se substituer aux responsables de services.
Devant ce refus de recevoir une délégation, les agents se sont rendus en mairie où comme par miracle, il n’y avait aucun élu responsable pour la recevoir.

Arezki Oussalah, coordinateur départemental de la CGT fonction publique.
Afin de se faire entendre, quelques refrains ont été scandés.
La direction a préféré faire le choix de recourir à la force publique. Les gendarmes ont été plus compréhensifs et du coup, les personnels se sont donnés rendez-vous pour reconduire la grève en septembre !
Michel Barrionuevo
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