Rue Félix Poulat, à Grenoble, le 15 juin dernier.

Dans le cadre d’un appel national de neuf organisations de retraités, un rassemblement a eu lieu le 15 juin rue Félix Poulat à Grenoble.

Une centaine de personnes a répondu à l’appel des 9 (les neuf organisations de retraitées et retraités CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-FP, LSR, Ensemble & Solidaires)

Les neuf organisations de retraité·es exigent une augmentation de leurs retraites pour vivre dignement : la revalorisation immédiate des pensions et retraites complémentaires pour compenser
l’inflation depuis le 1er janvier 2023 ; des mesures de rattrapage des pertes du pouvoir d’achat constatées depuis au moins 2017 ; une pension au minimum égale au SMIC ; l’indexation des pensions selon le salaire moyen, ce qui assure la solidarité entre les retraités et les salariés. Et bien sûr le retrait de la loi sur la retraite à 64 ans.

Yves Richard Secrétaire CGT USR Isère a lu le texte unitaire inter organisations des retraitéé·es.

Grenoble Veynes Lus-la-Croix-haute

Yves Girard.

« Après les nombreuses manifestations contre la retraite à 64 ans où les retraités étaient bien présents, nous sommes aujourd’hui dans la rue pour exiger l’augmentation de nos pensions.

En effet, depuis les élections de Macron en 2017, les pensions et retraites ont été augmentées seulement de 7,6 % alors que l’inflation a subit une hausse officielle d’après l’INSEE de 16 % soit près de 10 % de perte de pouvoir d’achat pour les retraités en 6 ans sous l’ère Macron. Le même qui disait avant son élection qu’il préserverait notre pouvoir d’achat !

En 2023, un couple de retraités ayant un revenu fiscal de référence de 37000€ perdra en moyenne 2960€ sur l’année par rapport à 2016.

De plus, l’augmentation galopante depuis 2021 n’a pas été compensée complètement puisque nous n’avons eu que 4,5 % d’augmentation grâce à nos mobilisations dont celle du 24/03/22, avec une manifestation régionale à Lyon, à laquelle vous avez peut-être participé.

Le gouvernement pour l’instant n’envisage pas de compenser l’inflation alors que sur 1 an elle est déjà à 6 %. Mais le prix de l’énergie à lui augmenté bien plus fortement ainsi que celui des produits alimentaires et de 1ère nécessité ce qui pénalise encore plus les retraités aux revenus
modestes. Cela entraîne un appauvrissement de l’ensemble des retraités avec 1/3 qui connaissent des difficultés et sont contraints de faire des choix souvent difficiles. Comment choisir entre de l’alimentaire ou des soins, sans parler de partir en vacances ce qui pour beaucoup est impossible, à part partir dans la famille si on peut encore se payer un billet de train ou de bus Macron.

Des chiffres à rapprocher des bénéfices réalisés par les entreprises du CAC 40 : 73 milliards en 2016 contre 140 milliards en 2022 (le principe des vases communicants ?). Mais il paraît que c’est interdit d’en parler (dixit Mr Le Maire, Macron et consort).

De l’argent il y en a mais il ne va pas dans nos poches. Les cadeaux aux grandes entreprises n’ont jamais été aussi énormes et sans aucun contrôle de leur utilisation. Ils servent bien souvent à payer les dividendes aux actionnaires au lieu de profiter aux salariés et à l’investissement.

Nous continuons à défendre notre système de retraite actuel qui est viable et a prouvé son efficacité et nous vous invitons à participer à toutes les futures actions qui seront décidées pour le défendre. »

Grenoble Veynes SNCF

Sur le même sujet

Retrouvez les dernières parutions de notre rubrique « Social »

Retrouvez les derniers dossiers de notre rubrique "Social"

Livreurs à vélo. Pourquoi leur combat nous concerne tous

Le combat des livreurs pour leurs rémunérations, la régularisation des sans papiers, leurs conditions de travail, est d’intérêt général. C’est aussi une illustration des objectifs de la loi immigration : accroître la précarité de ces travailleurs pour mieux affaiblir les revendications de tous les travailleurs.

0 commentaire
Bergers syndicat CGT

Syndicalisme. Comment se crée la CGT des gardiens de troupeaux

Un syndicat CGT des gardiens de troupeaux s’est créé ce printemps. Avec la volonté de mieux fixer les règles d’une profession saisonnière dont les membres travaillent le plus souvent seuls dans leurs alpages. Métier exigeant, en pleine évolution, et indispensable à la production d’une alimentation de qualité. Reportage en altitude.

0 commentaire

« Pour construire des logements sociaux, il faut une volonté politique »

Une politique du logement qui associe les habitants à ses choix ? C’est l’ambition de Nicolas Beron Perez, vice-président communiste chargé du logement à Grenoble Alpes métropole. Et ce n’est pas gagné, face à la politique de l’État et à des choix locaux qui ne vont pas toujours en ce sens. Entretien.

0 commentaire

Pin It on Pinterest