Retraités. Rassemblement jeudi pour le pouvoir d’achat

Par Maryvonne Mathéoud

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Pascal Costarella Union départementale des retraité·es FO, Jacques Agnes SR FSU, Laurent Merindol Solidaires retraité·es 38, Jacques Fogliarini FGR-FP 38, Josiane Baube CFE CGC 38, Richard Mourse CFE-CGC, Josiane Baube CFE-CGC, Odille Maurel LSR.

À l’ordre du jour, des rassemblements le jeudi 15 juin dans toute la France pour l’augmentation des pensions. A Grenoble, ce sera à 14h30 rue Félix Poulat.

Un constat : les retraité·es sont de plus en plus pauvres. 13 % d’entre eux ont recours à des asso­cia­tions cari­ta­tives, à des maga­sins de désto­ckage pour se nour­rir, 22 % renoncent à des soins et 49 % à des dépenses telles que la culture, les sports et les loi­sirs. 33 % accèdent dif­fi­ci­le­ment aux trans­ports urbains et l’écart se creuse dans les zones rurales… mais les pen­sions ne suivent pas les prix. Tous les cal­culs font appa­raître une perte com­prise entre 2 et 3,3 mois de pen­sion depuis 2017. Pour 2023, les 0,8 % d’augmentation sont une pro­vo­ca­tion face à une infla­tion à 6,2 % qui ne cesse de pro­gres­ser et pèse lour­de­ment sur le bud­get des ménages. « Ce sont les reve­nus les plus modestes qui sont le plus impac­tés car la hausse des pro­duits de pre­mière néces­si­té, aug­mentent le plus », indiquent les inter­ve­nants. Depuis un an, les prix des pro­duits de pre­mière néces­si­té et des dépenses incom­pres­sibles aug­mentent bien plus que les 6 % de l’inflation offi­cielle : gaz 80 %, élec­tri­ci­té 28 %, pâtes 37 %, légumes frais 33 %, beurre 30 %, fro­mages 25 %, viandes, pois­sons et œufs 16,4 %. L’inflation de 2,9 % des quatre pre­miers mois de l’année de 2022, année élec­to­rale, et la mobi­li­sa­tion des retraité·es le 24 mars, ont inci­té le gou­ver­ne­ment à accor­der une aug­men­ta­tion de 4 % au 1er juillet, ce qui a com­pen­sé en par­tie l’inflation de 4,5 % entre le 1er jan­vier (date de la der­nière reva­lo­ri­sa­tion des pen­sions) et le 1er juillet. Les pro­messes élec­to­rale de Emma­nuel Macron ont fait long feu.
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Les prix flambent : c’est main­te­nant que les pen­sions de base et com­plé­men­taires doivent aug­men­ter Les retraité·es ne peuvent pas attendre le 1er jan­vier 2024 pour une aug­men­ta­tion de leur pen­sion. L’argent, il y en a : les entre­prises du CAC 40 ont déjà enre­gis­tré 73 mil­liards d’euros de pro­fits au 1er semestre 2022 (+24 %). Les orga­ni­sa­tions syn­di­cales reven­diquent « une reva­lo­ri­sa­tion immé­diate de toutes les pen­sions, y com­pris les com­plé­men­taires AGIRC-ARRCO, MSA, IRCANTEC, fonc­tion­naires, … pour com­pen­ser l’inflation depuis le 1er jan­vier et au-delà des mesures de rat­tra­page des pertes du pou­voir d’achat consta­tées depuis au moins 2017, une pen­sion au mini­mum au SMIC, l’in­dexa­tion des pen­sions sur le salaire moyen, ce qui assure la soli­da­ri­té entre les retrai­tés et les sala­riés. » Les neuf orga­ni­sa­tions appellent à toutes les mobi­li­sa­tions inter­pro­fes­sion­nelles de l’intersyndicale contre la retraite à 64 ans et la durée de coti­sa­tions à 43 ans Les neuf orga­ni­sa­tions de retrai­tées et retrai­tés CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Soli­daires, FGR-FP, LSR„ Ensemble & Soli­daires défendent notre sys­tème de retraite, agissent pour défendre le mon­tant des pen­sions actuelles et nou­velles.

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