@Heloise Faure

Mardi 23 mai – Immersion dans le « miroloï », rituel grec de séparation, pour le dernier spectacle de la saison. Quatre danseuses et quatre danseurs tout en blanc et noir, nous transportent aux bords de la Méditerranée. Entre danse traditionnelle et danse contemporaine, de l’ombre à la lumière.

Le « miroloï »

Le programme fait revivre cette coutume du nord de la Grèce. Quand la communauté est quittée par l’un de ses membres – décès, exil ou simplement mariage, – les villageois·es célèbrent l’absent·e lors de longues nuits de danses et de chants. Ces plaintes servent à exprimer la douleur de la perte mais également à la soulager.

Un spectacle européen !

Koen Augustijnen – le Belge – et Rosalba Torres Guerrero – la Franco-Espagnole née en Suisse – sont à l’origine de ce spectacle, né de leur émotion devant le « miroloï », dont l’impact émotionnel et physique les a intrigués. Les deux chorégraphes ont alors conçu cette lamentation chantée et dansée, pour des danseurs et danseuses grec·ques, en s’appuyant sur la tradition mais en y ajoutant des éléments de langage musical et chorégraphique contemporains. Le résultat est enthousiasmant tant l’héritage culturel et la modernité s’allient harmonieusement.

Une énergie débordante

Sur la scène nue, tout habillé·es de noir, dans la pénombre du plateau, quatre hommes et quatre femmes vacillent, frappent le sol, tapent des mains. L’atmosphère est sombre, les lamentations dominent, les corps se tordent. Progressivement, la semi-obscurité cède la place à la lumière. Les musiques traditionnelles se colorent d’accents jazz et rock.

Les vestes noires tombent, les bottes tombent, les cheveux des filles se dénouent, le blanc s’impose. Les groupes se font et se défont avec un naturel confondant. L’énergie redouble : sauts et pirouettes s’enchaînent, les corps se dressent avec l’appui d’un seul bras au sol, des corps se vrillent, des sourires éclairent les visages. La joie l’emporte sur la douleur. La vie reprend ses droits. Et la salle d’applaudir !

Présentation de la saison 2023-2024

Mardi 7 juin à 18h30 à La Rampe. Entrée libre et gratuite

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