Rencontre avec les salariés de Photowatt avec Cécile Cukierman, conseillère régionale PCF. (Archives TA)
Tandis que le président de la République annonce la création d’une usine de panneaux solaires en Lorraine, l’avenir de Photowatt reste toujours incertain.
Une déclaration de Frédérique Pénavaire, secrétaire de la section communiste berjalienne.
Emmanuel Macron a annoncé le 15 mai dernier lors du sommet « Choose France » l’implantation d’une usine de panneaux solaires à Sarreguemines, en Moselle. Cette usine de production devrait entrer en service en 2025 et créer 1700 emplois. Il s’agit d’un investissement de 700 millions d’euros.
C’est une bonne nouvelle pour le développement économique de cette région. C’est aussi la démonstration que la filière de production des panneaux peut être implantée en France.Cet investissement dans une filière d’énergies renouvelables s’inscrit dans les objectifs de l’Union européenne qui vise une production d’énergies renouvelables à la hauteur de 42,5% en 2030.
C’est la société Holosolis qui va prendre en charge ce projet. Elle a été créée le 24 mars 2023 à Grenoble (sic) par la société européenne EIT InnoEnergy, l’un des plus grands investisseurs dans les technologies propres et l’énergie durable, en association avec le groupe IDEC, un acteur majeur de l’industrie immobilière française, et TSE, l’un des principaux producteurs d’énergie solaire en France, leader de l’agrivoltaïque.
Cependant, si les panneaux seront produits intégralement en France la production sera entre les mains des marchés, organisés au niveau supranational et les choix industriels échapperont à la France.
Alors que l’industrie solaire semble démarrer au niveau européen qu’en est-il pour l’entreprise berjallienne « Photowatt » ? Et comment répond-on au besoin d’indépendance énergétique et industrielle de la France ?
Rappelons que Photowatt, filiale d’EDF attend un repreneur depuis plusieurs années, qu’elle possède un savoir-faire et des compétences technologiques reconnues.
Il y a quelques mois la start-up « Carbone » semblait se positionner avec l’objectif de créer une « giga factory » capable de rivaliser avec la production chinoise. Il s’agirait d’un projet industriel très vaste dans lequel le savoir-faire de Photowatt aurait toute sa place.
A l’heure de la transition énergétique où les besoins vont se faire énormes et alors qu’on s’oriente vers une obligation de fabrication européenne dans le solaire à hauteur de 75%, on ne peut s’empêcher de penser que ce qui est possible en Moselle pourrait l’être également en Isère et en Rhône-Alpes avec l’entreprise Photowatt. La région Rhône-Alpes a tous les atouts pour développer une filière complète du solaire. Pour cela, EDF doit avoir une vraie politique de recherche et développement de la filière, en s’appuyant sur tout ce qui existe dans la région, et sur des financements maîtrisés démocratiquement (salariés, citoyens, élus…). Au niveau de la recherche, avec la présence du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) en Isère, et l’INES (Institut national de l’énergie solaire) en Savoie, nous avons les compétences pour faire évoluer encore le solaire photovoltaïque.
Pour cela il faut une volonté politique du gouvernement qui est l’actionnaire majoritaire d’EDF pour développer, investir dans cette entreprise qui peut produire les panneaux du début à la fin d’un processus bas carbone.
La section du PCF de Bourgoin-Jallieu et la fédération du PCF de l’Isère apportent tout leur soutien aux salariés et réaffirment leur volonté de contribuer avec eux au développement d’un projet industriel au service du développement des énergies renouvelables, vrai enjeu de société, de l’emploi local et du savoir-faire des salariés.
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