"La culture riposte" - journée nationale de mobilisation
Plusieurs organisations (Culture en lutte 38, Self 38 CGT spectacle, Solidaires, Synavi, Syndeac, SNJ, Ligue de l'enseignement, les Francas) s'associent à Grenoble pour la journée nationale de mobilisation, "la culture riposte". Au programme : pique-nique partagé, ateliers et formation sur le travail dans le secteur culturel et artistique, manifestation contre la destruction des moyens publics de la culture, table ronde et débat sur la politique culturelle face à la montée des idées d'extrême droite.
À 16h30, "marche des colères" au départ de la mairie de Grenoble ; de 11h30 à 13h pique-nique, de 13h à 16h ateliers / formation, et à 18h table ronde, à la Bobine, 42 bd Clémenceau.
23.05.25
Débat public "Luttes de femmes, luttes de classes"
Intervenantes : Amandine Demore, maire d'Echirolles ; Elsa Siffert, membre de la commission féministe du PCF ; Léa Martinez-Comelli, animatrice du collectif Droits des femmes CGT et dirigeante de l'union départementale CGT Isère.
À partir de 18h, salle Pablo Picasso, 4 Rue Pablo Picasso à Échirolles.
24.05.25
Marche des fiertés
La marche des fiertés est de retour à Grenoble. Le village des fiertés (stands associatifs LGBTQIA+) s'installera au Jardin de ville d'où partira la manifestation revendicative à travers la ville, précédée de prises de paroles et "drag shows" et suivie de concerts. La soirée After Pride viendra clore les festivités.
De 13h à 19h au Jardin de ville ; à 15h, manifestation revendicative ; à partir de 23h30, à la Belle Électrique, 12 esplanade Andry-Farcy, à Grenoble.
27.06.25
28.06.25
Fête du Travailleur alpin 2025
Des concerts, des spectacles, des débats... la fête
Parc Marius Camet à Saint-Egrève le vendredi de 17h à une heure et le samedi de 10h à une heure.
Adrianna Wallis présente à Grenoble « Lettres ordinaires »
Par Edouard Schoene
/
Adrianna Wallis.
La librairie Les modernes accueillait jeudi 16 mars à Grenoble Adrianna Wallis pour la sortie de Lettres ordinaires aux éditions Manuella. Adrianna Wallis, qui acquiert une renommée internationale, est une artiste plasticienne iséroise (Vercors).
L’invitation de la dynamique librairie, qui a remporté un succès de présence, présente l’œuvre ; objet du livre : « En 2016, Adrianna Wallis s’est interrogée sur le destin des lettres ordinaires qui ne peuvent atteindre leurs destinataires en raison des erreurs d’adressage. Ce projet l’a conduite à Libourne dans le centre dédié de La Poste où les employé.es ouvrent les plis à la recherche d’indices leur permettant de retrouver l’expéditeur.trice ou le destinataire. Entre 2017 et 2020, plutôt que de les envoyer au recyclage, la Poste lui a réexpédié des dizaines de milliers de lettres perdues à partir desquelles elle a produit un ensemble de travaux, performances et expositions. Conçu comme une ultime œuvre qui revient unifier et enrichir l’ensemble du projet « lettres ordinaires », l’ouvrage réunit des fragments de lettres, son travail de plasticienne, et plusieurs récits et réflexions : son journal, qui chronique cinq années de création, cheminement et pensées, des réactions de spectateur.trices, de Liseur.ses, et le texte réflexif de l’historienne Arlette Farge inspiré de « ce monde en rebuts, inconnu de tous et si signifiant. » »
La présentation de cet ouvrage par l’autrice, les lectures de la libraire, étaient très sensibles comme le vécu de celles et ceux qui ont participé à cette aventure humaine et artistique. Adrianna Wallis possède ainsi 30 000 lettres qui ont été la matière de son travail artistique dont le déroulé est présenté dans l’ouvrage (2012–2023). L’édition est très soignée, la conception graphique de Jad Hussein laissant croire que les lettres sont devant nous, sur les pages du livre.
Quelques QR codes nous donnent accès à des vidéos d’événements de ce parcours « lettres ordinaires ». Chaque ouvrage, avec une surprise, rend le livre unique.
Les cent cinquante pages écrites par l’historienne Arlette farge sont un complément très précieux de ce livre. L’auteure nous parle de calligraphies des lettres ordinaires, des enveloppes, analyse de nombreux extraits de lettres. L’ écriture est fluide et belle. Ainsi : « Chaque façon d’écrire est un aveu. Au milieu des mots, à l’intérieur d’eux, par leur typographie, un univers déconcertant voit le jour. Sortie du silence, la plume se trouve entraînée par le mouvement personnel d’une âme meurtrie se libérant soudain de sa caverne. »
Sans doute aurez vous à la lecture de ce livre un autre regard sur la lettre, que feu le service public de la poste, met à mal : une lettre peut en 2023 mettre dix jours pour parcourir quelques kilomètres, avec une Marianne verte comme timbre. Tentez néanmoins de trouver ou retrouver le plaisir d’envoyer ou de recevoir une lettre manuscrite.
En attendant de découvrir ce superbe livre, vous pourrez voir le parcours d’Adrianna Wallis sur Instagram et sur son site.
Retrouvez les dernières parutions de notre rubrique « Culture »