A l’arrivée, à l’anneau de vitesse. Une partie des manifestants grenoblois.

Plus de cinquante-et-un mille manifestants le 31 janvier dans cinq cortèges en Isère : la mobilisation contre le projet Macron sur les retraites a dépassé le niveau atteint le 19 janvier. Nouveaux rendez-vous les 7 et 11 janvier.

40 000 manifestants à Grenoble, 3000 à Vienne, 3000 à Roussillon, 6500 à Bourgoin-Jallieu, 1200 à Saint-Marcellin… des chiffres partout en hausse par rapport à ceux du 19 janvier. Plusieurs milliers de manifestants supplémentaires. Des chiffres qui relèvent de records historiques. Les 5 et 17 décembre 2019, lors des manifestations contre le premier projet Macron de casse des retraites, on dénombrait 30000 manifestants à Grenoble, 1 500 à Roussillon, 4 500 à Bourgoin-Jallieu, 1 500 à Vienne. C’est dire l’ampleur de la mobilisation du 31 janvier de cette année.

Le cortège <grenoblois s’est étiré pendant plus de deux heures entre la gare et l’anneau de vitesse. Anneau de vitesse qui ne pouvait accueillir l’ensemble des manifestants : les derniers arrivées occupaient les lieux longtemps après que les premiers leur eussent laissé la place. « Les maires communistes de Jarcieu, Péage-de-Roussillon, Salaise-sur-Sanne et Saint-Alban-du-Rhône ceints de leur écharpes étaient les seuls maires du territoire présents  dans la manif comme souvent. Le moral et l’envie de se battre jusqu’à la victoire animaient les manifestants. Quel plaisir de rencontrer des copains perdus de vue qui affichaient de larges sourires et souhaitaient que cette union de tous aboutissent au niveau politique », témoigne un manifestant.

Même enthousiasme à Grenoble et dans tous les cortèges. Des participations nombreuses d’entreprises en grève comme ST Micros ou Becton Dikinson… L’éducation nationale était largement représentée avec des délégations de nombreux établissements, les collèges en lutte de Vercors et Lucie Aubrac figurant en tête de manifestation.

A noter encore la détermination des livreurs à vélo d’Uber et de Déliveroo : « avec ou sans papiers, on va se bagarrer » ou  encore « pédaler pédaler, on ne va pas le faire, jusqu’au cimetière ».

L’ensemble des syndicats étaient représentés, de même que la jeunesse regroupée en un important cortège.

Un nouvel appel à la mobilisation a été lancé par l’intersyndicale au niveau national pour les 7 et 11 février : « L’intersyndicale appelle toute la population à se mobiliser par la grève et la manifestation encore plus massivement le mardi 7 février puis le samedi 11 février pour dire non à cette réforme. Elle appelle, d’ici là, à multiplier les actions, initiatives, réunions ou assemblées générales partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d’étude, y compris par la grève ».

La suite en images de la manifestation grenobloise du 31 janvier.

Grenoble Veynes Lus-la-Croix-haute
Grenoble Veynes SNCF
Grenoble Veynes SNCF
Collectif de l'étoile ferroviaire de Veynes
Grenoble Veynes SNCF Lus-la-Croix-Haute
Grenoble veynes fanfare Trièves
Grenoble veynes fanfare Trièves
Grenoble veynes fanfare Trièves
Grenoble veynes fanfare Trièves
Grenoble veynes fanfare Trièves
Grenoble veynes fanfare Trièves
Grenoble veynes fanfare Trièves

Au départ de la manifestation du pays roussillonais.

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