Saint-Martin‑d’Hères. Berivan Firat invitée du festival solidarités
Par Edouard Schoene
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Une assistance attentive.
L’association AIAK, dans le cadre du festival solidarité invitait Berivan Firat, porte parole des relations extérieures du CDK‑F (Conseil démocratique du Kurdistan- France) le dimanche 27 novembre à Saint-Martin‑d’Hères .
Un riche échange a été introduit par Berivan. Extraits de l’introduction.
« Femmes vie liberté » c’est la philosophie des femmes Kurdes.
Nous offrons ce slogan aux femmes du monde.
La lutte menée dès 2012 en Syrie, l’a été dans le cadre du projet politique des Kurdes.Après la fondation du PKK en 1978, nous avons vu que le problème était de permettre de faire vivre ensemble tous les hommes et les femmes, dans une société démocratique.
70 millions de Kurdes sont dispersés dans le monde.En Turquie la politique gouvernementale c’est « un seul état, un seul peuple, pays, une seule langue, une seule religion ».
A l’école primaire les enfants kurdes, halevis, arméniens grecs, devaient dire « je sacrifie ma vie pour le turc ».
La Turquie a connu au cours de l’histoire une multitude de massacres y compris avec des armes chimiques, des Arméniens, Halevis, Kurdes.
Le coup d’état de 1980 a transformé le pays en prisons.
Des résistances se sont organisées notamment dans les prisons en 1982.
Parmi ces résistances Sakine Cansiz, cofondatrice du PKK, assassinée avec deux de ses camarades à Paris par les services secrets turques en janvier 2013.
Elle combattait avec d’autres, une société sexiste, patriarcale, autoritaire.
Tous les moyens de résistance ont été tentés.
Mais les Kurdes ont été contraints le 15 aout 1985 de créer une force militaire d’autodéfense.
C’est un droit légitime reconnu par le droit international.
Les forces démocratiques tel le HDP sont en permanence réprimées, leurs militants emprisonnés de manière arbitraire.
L’accord franco britannique Sikes Picot (1916 ) a divisé l’empire ottoman et éclaté le Kurdistan dans quatre pays.
Aujourd’hui Erdogan veut anéantir la résistance Kurde en Irak et dans le nord, l’est de la Syrie (confédération démocratique).
Et les puissances mondiales se taisent devant les attaques d’un pays de l’Otan contre le Rojava.
En s’attaquant au Rojava, Erdogan fragilise la protection des djihadistes en prison, ceux là même qu’Erdogan a armé.
Erdogan fait un chantage permanent aux réfugiés pours lesquels il est grassement subventionné. Sachez que la plupart des djihadistes qui ont fait des massacres sont passés par la Turquie.
Des journalistes ont été contraints de se réfugier en Allemagne pour avoir révélé qu’Erdogan avait livré des armes aux djihadistes.
Erdogan a des ambitions d’élargir le territoire turque.
L’armée des Mollahs massacre des populations kurdes en Iran.
La question posée par les Iraniennes n’est pas celui des foulards.
Nous devons être solidaires du mouvement révolutionnaire en Iran qui revendique libertés et démocratie.
Il est temps de tuer l’homme qui est en toi, cette mentalité de domination.
Les femmes kurdes, le peuple kurde mènent une lutte exemplaire pour la liberté.
Il est temps, presque tard de se solidariser avec la résistance kurde
Si nous sommes debout, vous êtes protégés de nombreux djihadistes qui doivent être jugés et non libérés des prisons du Rojava par l’armée turque.Multiplions les actions de solidarité avec les peuples Turques, iraniens »
A la tribune, Maryvonne Mathéoud, Berivan Firat, Ali Arslan.
Dans le débat qui a suivi, une représentante des femmes d’Iran de Grenoble est intervenue pour faire le point sur la situation en Iran et souligner l’importance d’unifier les solidarités pour les kURDES d’Iran, Turquie, Syrie, IRAK et l’action courageuse des résistants d’Iran.
Antoine Back, adjoint à la ville de Grenoble est intervenu sur le Nord-Est Syrien (région englobant le Rojava) après avoir été dans cette région au printemps 2021 dans le cadre d’une mission de la fondation Danielle Mitterrand.
Il a annoncé la venue d’une délégation de quatre personnes du Nord-Est Syrien , à Grenoble à partir du 8 décembre dans le cadre de la 21e conférence internationale de l’OIDP (Observatoire International de la Démocratie Participative).
La rencontre de solidarité s’est poursuivie par un spectacle musical : Les Femmes à la cuisine.
Dans un répertoire de chansons originales écrites pour elle par Yanowski, Nawel Dombrowsky passe d’un personnage à l’autre, voyageant entre le burlesque et la poésie, le rire et l’émotion. Sociales ou plus personnelles, toujours porteuses de sens, Nawel donne vie à ces chansons avec ses dons de comédienne.
Textes, musiques et mise en scène de Yanowski. Nolwen Tanetau piano, accordéon . Hélène Avice à la contrebasse
Nawel Dombrowsky était accompagnée au piano ;, à l’accordéon par Nolwenn Tanet, à la contrebasse par Hélène Avice, auteure des arrangements.
Le public a été enthousiaste à l’écoute de ce spectacle que Nawek Dombrovsky a dédié aux Kurdes.
Une agglomération de 49 communes et 450 000 habitants.
écutif en formation.
La gestion du foncier présidée par un maire de droite
L’affaire n’est pas finie. Au SMMAG, l’ancien SMTC que présidait Yann Mongaburu, c’est Sylvain Laval qui est élu à la présidence. Sylvain Laval, maire de Saint-Martin-le-Vinoux, ex-directeur de cabinet de Nicole Belloubet lorsqu’elle était ministre de la barrage » à la candidature écologiste de Florent Cholat, maire de Champagnier.
Le Forum, siège de Grenoble Alpes métropole.
Rebelote à l’établissement public foncier local (EPFL), un organisme qui joue un rôle de premier plan dans la gestion du foncier et, par là, du développement urbain. Rebelote à ceci près que c’est le maire de droite de Sassenage, Christian Coigné, qui l’emporte face au candidat de la métropole, le maire de Saint-Egrève, Laurent Amadieu. « Je ne crois pas que c’est ce que voulait Christophe, nous dira un élu socialiste, mais quand on commence à donner des gages à la droite, il arrive qu’on se fasse doubler. »
Double légitimité
Comment en est-on arrivé là ? « Nous sommes face à une double légitimité, commente Guillaume Lissy, d’un côté celle des élections municipales avec les succès écologistes ; de l’autre celle des maires et de leurs équipes qui ont été élus dans leurs communes ». Et Guillaume Lissy de noter que « sur les 49 maires de la métropole, 42 soutenaient Christophe Ferrari. » Plusieurs élus que nous avons rencontrés considèrent qu’une autre perpective aurait pu se dégager si la candidature de Yann Mongaburu n’avait pas été grenobloise.
Légitimités contradictoires, Yann Mongaburu partage ce constat. « Notre métropole est unique en France, dit-il, elle est faite d’un coeur qui compte parmi les plus denses du pays – après Paris et Lyon, mais devant Marseille ou Toulouse – et de communes de montagne ou rurales qui connaissent une tout autre réalité. » Pour Yann Mongaburu, « cette réalité doit être regardée en face et elle est essentielle pour la gouvernance de la métropole : il faut unir, tisser des liens de solidarité et non pas diviser ». Un Yann Mongaburu qui n’oublie pas de s’étonner au passage de l’étiquette de « petite commune rurale » attribuée à Saint-Martin-le-Vinoux, limitrophe du centre ville de Grenoble, pas vraiment agricole, et dont se prévaut son maire, Sylvain Laval, pour siéger sur les bancs du groupe Notre métropole commune.
L’un des coeurs urbain les plus denses du pays aux côtés de communes rurales de montagne.
Reste ce sentiment partagé par les élus des « petites communes » d’une certaine condescendance des poids lourds de l’agglomération à leur égard. « Ca n’a pas été correctement pris en compte et Christophe Ferrari a su jouer de ce sentiment en exacerbant la division centre/périphérie sans oublier d’appuyer l’idée, tout de même étrange en démocratie, que la gestion ne relève pas de choix politiques », commente un élu.
Le concept de majorité revisité
Mais revenons à l’actualité. Le président de Grenoble Alpes métropole peut-il aujourd’hui s’appuyer sur une majorité ?
Réponses contrastées. Parmi les élus que nous avons rencontrés, un point d’accord se dégage. Unanime, même : l’exécutif travaille. Des politiques sont mises en œuvre, même si c’est parfois au prix de débats rugueux. Nicolas Beron Perez, vice-président communiste au logement, a ainsi pu faire aboutir sa proposition d’encadrement des loyers.
Passé ce premier constat, les commentaires passent en « off ». Et ce qui se murmure est plus complexe. « Je crois qu’il ne faut pas employer le terme de majorité, nous confiera un élu écologiste métropolitain, quand on parle de majorité, on entend des élus qui travaillent ensemble pour définir et mettre en œuvre des projets communs, ce n’est pas le cas aujourd’hui à la métropole. » Et de nous expliquer que deux logiques s’affrontent, celle qui prend la mesure des problèmes écologiques et sociaux et qui est déterminée à les traiter et une autre — celle de la présidence -, qui minore les enjeux et l’ampleur des décisions à prendre. De fait, les élus des quatre groupes de gauche travaillent plutôt écologistes et communistes d’un côté et socialistes et NMC de l’autre. « Ce serait tromper nos électeurs et surtout ne pas leur donner les moyens d’intervenir dans le débat si nous faisions semblant que tout est normal. »
Les sept groupes des élus de Grenoble Alpes métropole
Une Métropole d’avance (UMA), écologistes.
Notre Métropole commune (NMC), « petites communes ».
Arc des communes en transitions écologiques et sociales (ACTES), socialistes et apparentés.
Communes, coopération et citoyenneté (CCC), communistes et apparentés.
Communes au coeur de la Métropole (CCM), droite.
Métropole territoires de progrès solidaires (MTPS), LaRem.
Groupe d’opposition — Société civile, divers droite et centre (GO-SCDDC), droite.