Samedi 8 octobre, rue Félix Poulat à Grenoble.
Pour la troisième fois consécutive ce samedi un rassemblement en solidarité avec les peuples d’Iran a eu lieu à Grenoble. Nouvel appel à manifester samedi 15 octobre, à 14h30, rue Félix Poulat.
Ce rassemblement était organisé par La voix de l’Iran comité de Grenoble avec le soutien de : LDH Grenoble Métropole, LDH Iran, Cercle Laïque, AIAK (Association iséroise des amis des Kurdes), la CISEM, Ensemble Isère, NPA 38…
La porte-parole de La voix de l’Iran – comité de Grenoble déclare : « En cette troisième semaine de la révolution iranienne nous condamnons la république islamique des crimes continus contre les femmes, hommes, enfants, minorités ethniques, sexuelles et religieuses, nous condamnons toujours la violence des droits de l’homme par ce régime d’apartheid sexiste de l’Iran, le meurtre de Mahsa Amini jeune de 22 ans et les milliers de crimes avant elle en Iran et au Moyen-Orient. Nous condamnons également la répression sanglante contre les manifestants, depuis le 16 septembre 1500 personnes ont été arrêtées, 200 personnes tuées dont 20 mineurs, nous condamnons la république islamique pour avoir attaqué le Kurdistan avec des drones et des missiles. Les partis kurdes de ces provinces s’opposent à ces massacres et appellent à la grève qui est suivie massivement par les enseignants, les commerçants, les étudiants. Il faut en finir avec cette gouvernance théocratique qui depuis 43 ans bafoue les droits de l’homme. Nous appelons les militants des droits de l’homme partout dans le monde à soutenir nos luttes. Nous demandons au gouvernement français de cesser le silence, de condamner les violences du gouvernement Islamiste, de cesser tous les échanges et négociations avec l’Iran de demander la libération des prisonniers d’opinions, de rappeler son ambassadeur et de renvoyer l’ambassadeur d’Iran ainsi que les familles des dirigeants du régime islamique. »
Les prises de paroles des différentes organisations signataires ont assuré leur soutien avec le peuple iranien, avec les Kurdes iraniens qui sont traités avec une grande brutalité et les militants régulièrement emprisonnés et exécutés et avec toutes les minorités en lutte pour leurs droits et contre la répression.
Un appel commun a été lu par Jo Briant, en solidarité avec les femmes en lutte pour l’égalité et contre la République islamique d’Iran. Une nouvelle manifestation est prévue samedi prochain, 15 octobre à 14h30, rue Félix Poulat.
Arrêtée le 13 septembre et décédée le 16 septembre en garde à vue, la République islamique d’Iran a assassiné Mahsa (Jina) Amini, jeune femme kurde en visite à Téhéran. Pour la police des mœurs, elle n’était pas assez voilée. Depuis, pas un seul jour sans que les milliers de femmes ne défient les forces de l’ordre. Pas un seul jour sans qu’elles n’affirment leur droit à exister, avec ou sans voile, comme elles le veulent.
Dans un contexte de crise sociale majeure et de dictature, la grande majorité de la population se solidarise tous les jours avec les femmes et la jeunesse.
Partout dans le pays, jour et nuit, la jeunesse (hommes et femmes) entre en insurrection, et fait reculer des hommes armés jusqu’aux dents des forces de l’ordre, nombreuses et variées, en civil ou en uniforme, unies dans une répression sanguinaire. La violence du régime à l’égard des manifestant-e-s a fait déjà plus de 200 morts et des milliers de prisonnier-e-s ou disparu-e-s. Face à la République islamique, les insurgé-e-s occupent la rue, défient le patriarcat, crient leur haine, réclament justice.
Les manifestant-e-s scandent : « Femme, Vie, Liberté ! » « C’est notre avertissement, c’est le régime que nous visons », « Malgré la répression sanguinaire, la lutte continue », « A bas la République islamique d’Iran ! »…
« Nous soutenons les aspirations légitimes des peuples d’Iran, des femmes et de la jeunesse à la justice sociale et à la liberté. Nous condamnons fermement la répression envers les manifestant-e-s et exigeons la libération immédiate de l’ensemble des manifestant-e-s détenu-e-s, ainsi que les défenseur-e-s des droits humains, syndicalistes, militant-e-s étudiant-e-s, avocat-e-s et journalistes…
Nous soutenons notamment le droit essentiel des femmes à disposer de leurs corps et l’abrogation de la loi rendant obligatoire le port du voile ainsi que toutes les lois phallocratiques en vigueur. »