Difficile mobilisation pour la paix
Par Edouard Schoene
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Rassemblement rue Saint-Laurent.
Ce qui dominait dans le groupe qui manifestait pour la paix, mercredi 21 septembre dans les rues de Grenoble, c’était la colère.
A l’appel du mouvement de la paix, à Grenoble, comme dans de nombreuses villes, les pacifistes défilaient dans le cadre de la « journée internationale de la paix », promue par l’ONU.
La colère était grande parmi les militants qui avaient entendu dans la journée les propos de Poutine qui a brandi la menace nucléaire et annoncé la mobilisation de 300 000 réservistes pour la guerre contre l’Ukraine. Mais une seconde cause de colère était due à la très faible participation à cette manifestation (quarante personnes) dont l’enjeu est majeur.
Le rassemblement a eu lieu, rue Saint-Laurent, devant la statue, pas très pacifiste, du lion combattant le serpent (mais le Lion combattant le dragon symboliserait Grenoble combattant les crues de l’Isère, du Drac).
Jean-Paul Vienne.
Jean-Paul Vienne , président du mouvement de la paix a pris la parole avant le début d’une déambulation dans les rues. Il a dénoncé les multiples violations par la Russie sous les ordres de Poutine, des règles définies par l’ONU, dans la guerre contre l’Ukraine. Puis il a réclamé le cessez le feu et des négociations en Ukraine : « s’obstiner dans les seules voies militaires s’avère une impasse dramatique pour le peuple ukrainien mais pèse aussi sur tous les peuples d’Europe, voire du monde. Les dirigeant européens et états-uniens ont la responsabilité de trouver les moyens d’ouvrir un processus politique de négociations, qui sera difficile mais est la seule issue possible à cette guerre ». Le discours soulignait en outre que cette journée internationale est organisée pour dire « stop les guerres, stop à la violence, stop la misère, paix. C’est aussi dire oui à la satisfaction des besoins sociaux, oui à la défense des services publics, oui à l’investissement dans la lutte contre le dérèglement climatique, oui au vivre ensemble en Paix ». « Les conflits persistent dans le monde : Yémen, Palestine, Afrique, Irak, Kurdistan,…) avec leur cortège de victimes innocentes… La course folle aux armements coûte 2100 milliards de dollars par an. »Dans les rues de Grenoble.
La manifestation a déambulé derrière une banderole réclamant la signature par la France du traité ICAN, pour l’interdiction des armes nucléaires. Les militants ont échangé entre eux, entre des arrêts pour crier des paroles de paix, afin de dégager des perspectives pour élargir la mobilisation pour la paix.