Débat avec LSR à Grenoble. Bien vieillir, un enjeu majeur de société

Par Jean-Claude Lamarche

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Exposition, débat, échanges… l’anniversaire des 40 ans de Loisirs et solidarité de retraités à la bourse du travail de Grenoble.

L’association Loisirs et solidarité des retraités (LSR) de Grenoble, Fontaine et environs fête ses 40 ans cette année, et c’est dans ce cadre qu’elle organisait un débat ce lundi 14 mars après-midi, à la bourse du travail de Grenoble, sur le thème « Bien vieillir, un enjeu majeur de société ».

Michelle Dupuy Fourré présidait et animait le débat qui a suivi les interventions de Jean Giard, auteur du livre « Vieillissement et citoyenneté », Daniel Blache de l’UCR CGT et membre du haut conseil de l’âge, et Elisa Balestrieri de la Caf-Cpam et représentant la CGT-Isère.

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Daniel Blahce, Michelle Dupuy Fourré, Jean Giard et Elisa Balestrieri.

Dans son intervention sur le thème « Pour bien vieillir, vieillir en citoyen… », Jean Giard pointait le fait que  » se pose de manière urgente la question du grand âge et de la reconnaissance de la personne âgée comme une personne avec tous les droits afférents à la personne… Il s’agit là d’un défi que la société française se doit de relever : les vieux ont droit à la parole, et à la parole libre autant que quiconque et quels qu’ils soient, dans le respect de leur diversité, de leur histoire, de leur situation, de leur culture ». Et « c’est pour être écoutés et entendus ». Pour Jean Giard, vieillir en citoyen, c’est vivre, transmettre, participer, et enfin résister « face à l’aggravation des inégalités… face aux dangers qui pèsent sur la démocratie ».

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Jean Giard et Elisa Balestrieri.

Daniel Blache intervenait sur la prise en charge de la perte d’autonomie, une nécessité face à un « vieillissement de la population avec environ 1 300 000 personnes concernées dont une petite moitié en établissements avec ce que cela signifie comme reste à charge pour les familles. Cela impliquerait environ 9 milliards de financement publics et les gouvernements successifs ont promis de s’attaquer au problème, Macron a même promis une loi, mais rien n’est venu, à part la mise en place d’une pseudo 5e branche « autonomie » alimentée par la CSG à 90% et par des prélèvements sur les retraites, et gérée par la Caisse nationale solidarité autonomie, déjà en déficit en 2021 et 2022, d’où l’idée d’augmenter encore la CSG des retraités. La CGT est opposée à ce mode de financement et demande la prise en charge de la perte d’autonomie par la Sécurité sociale ».

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Les participants sont intervenus dans le débat.

Dans les propositions de la CGT pour la « sécurité sociale pour demain », Elisa Balestrieri insistait sur « le financement qui doit reposer sur les cotisations salariales. Il doit permettre de dégager les moyens nécessaires, en particulier pour la prise en charge à 100% des soins prescrits. L’organisation du système de santé doit être modifiée et l’on doit revenir à la gestion par les salariés qui a été un exemplaire exercice de démocratie. Il faut réaffirmer le lien entre les conditions de travail et la santé des salariés. Mettre en place une véritable prévention et une prévoyance lourde ».

Le public allait dans le sens des intervenants avec des propositions fortes, en écho à l’actualité, comme « refuser l’agrément pour des EHPAD privés », mais aussi créer un véritable service public pour la prise en charge de la dépendance, recruter et former des personnels en nombre suffisant, aussi bien pour les établissements que pour le domicile, diminuer leur temps de travail et mieux les rémunérer…

La réunion se terminait sur le rappel que la retraite, ce n’est pas que la perte d’autonomie, que la majorité des retraités vit en bonne santé et que pour tous, le droit à une vie culturelle, sportive, le droit de voyager, d’aller au restaurant, au musée… doit être une réalité, ce à quoi LSR consacre la plus grande partie de son activité. Que cela suppose des retraites revalorisées, ce pour quoi LSR est de toutes les mobilisations pour la défense et l’amélioration du pouvoir d’achat des retraités.

Contact

LSR : Bourse du travail, 32 avenue de l’Europe, 38030 Grenoble Cedex 2
lsr.grenoble@gmail.com

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