Les trente-cinq salariés du centre de relation clientèle EDF de Meylan étaient très majoritairement en grève à l’appel de la CGT, ce 1er mars.

A Meylan, les salariés du centre de relation clientèle téléphonique d’EDF étaient en grève, ce 1er mars, avec la CGT. Ils dénoncent la fermeture de leur centre et l’insuffisance des garanties en cas de transfert de leur emploi.

 

60% du travail est désormais réalisé par des prestataires extérieurs à l’entreprise. De là à y voir un lien avec la fermeture annoncée à Meylan…

A Meylan, trente-cinq salariés répondent au téléphone, aux courriels, aux lettres… Ils sont en contact direct avec la clientèle. un coût, pour la direction. Les fermetures de ces centres de relation clientèle téléphonique se multiplient : avec Meylan, Pau fait partie de la charrette 2022. Troyes, le Mans ou Chaumont les ont précédés. Ce choix concerne d’ailleurs toutes les activités de contact avec la clientèle : dans la région Auvergne-Rhônes-Alpes, les agences de Villefranche sur Saône, Isle d’Abeau, Vichy et Chambéry ont disparu.

Externalisation

A Meylan, la direction argue d’un bail venu à son terme : le bâtiment occupé par EDF doit laisser place à des logements. « Une solution de déménagement pouvait être trouvée », constate Sandrine Roche responsable syndicale CGT au CSE commerce d’EDF.

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Un argument plus global est avancé : la diminution du nombre d’usagers qui se fournissent chez EDF. « D’abord, ce n’est plus vrai depuis la flambée des cours de l’électricité intervenue en automne 2020 et, de toute façon, ça n’explique pas le recours accru aux prestataires extérieurs à l’entreprise. » Des sous-traitants qui travaillent tous en France, se félicite la CGT tout en faisant remarquer que la qualité du service n’est pas la même. « Il ne s’agit pas de stigmatiser des salariés, commente Sandrine Roche, simplement l’importance du turn over dans les centres d’appel et la multiplicité de ce qu’on leur demande fait qu’ils n’ont forcément pas la même expérience pour résoudre les problèmes que posent les clients ».

Un socle de garanties obtenu à Troyes

Ce 1er mars, les salariés étaient en grève à la quasi unanimité, à Meylan. Et leur première revendication est le maintien en activité du centre de Meylan. Mais ils souhaitent également obtenir des garanties en cas de fermeture. Pour l’heure, la direction annonce un transfert pur et simple des agents dans la filiale d’EDF chargée de la distribution, Enedis. « Ils ont besoin de monde pour diminuer les délais de raccordement », note Sandrine Roche. La démonstration d’un besoin de personnels pour faire face à l’activité aux besoins.

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Mais l’éclatement d’EDF en plusieurs filiales s’est accompagné d’une diversification des conditions de travail et de rémunération. « Par exemple, une partie de la rémunération est variable et peut aller de 1500 à 3000 euros dans l’année, explique Sandrine Roche, en passant à Enedis, une partie de ces spécificités sont perdues ». Encore la situation s’est-elle améliorée depuis le début de la campagne de fermetures. « A Troyes, nous avons obtenu avec la CGT un accord qui constitue aujourd’hui un socle de garanties en cas de nouvelles disparitions d’entités locales », se félicite Sandrine Roche. N’empêche que le compte n’y est pas, notamment pour les cas particuliers de certains salariés de Meylan.

Le soutien du PCF

Ce 1er mars, le mouvement de grève devait se poursuivre, dans l’attente de l’ouverture de négociations avec la direction régionale de la branche « commerce ».

Jérémie Giono, secrétaire de la fédération de l’Isère du PCF, est venu apporter le soutien de son parti à la lutte des salariés en faisant part de la proposition de Fabien Roussel d’une renationalisation d’EDF, aujourd’hui sous statut de société anonyme. « Une nécessité pour que notre pays dispose de l’outil indispensable à la sécurité énergétique et à la transition écologique », disait-il.

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