Grenoble. Les ministres discutent et le système de santé est à bout

Par Luc Renaud

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Place Notre-Dame, ce jeudi 10 février, à quelques encâblures du musée de Grenoble, où les ministres discutaient d’une éventuelle Europe de la santé.

Tandis que les ministres de la santé des vingt-sept pays de l’Union européenne se réunissaient au musée de Grenoble, la CGT santé avait appelé à un rassemblement place Notre-Dame.

Une réunion infor­melle. Il s’a­gis­sait pour les ministres de la san­té de l’U­nion euro­péenne de jeter les bases d’une coopé­ra­tion élar­gie entre Etats euro­péens dans le domaine de la san­té. Réunion qui avait lieu à Gre­noble, capi­tale verte euro­péenne en cette année 2022. Réunion infor­melle, puisque la san­té relève des Etats et non de l’Eu­rope, mais réunion sous pro­tec­tion très for­melle : les cars de CRS avaient pris posi­tion.

Pour la CGT san­té, l’af­fi­chage peine à mas­quer la réa­li­té. C’est ce que les mili­tants étaient venus signi­fier, place Notre-Dame. La CGT relève ain­si que « 5 758 lits et 25 éta­blis­se­ments ont été fer­més rien qu’en 2020 », en pleine pan­dé­mie, avant l’ar­ri­vée des vac­cins, tan­dis que les hôpi­taux étaient satu­rés. Une poli­tique de long terme : au cours du quin­que­nat Macron, 17 600 lits d’hos­pi­ta­li­sa­tion auront été fer­més. De 2033 à 2019, pas moins de 75 000 lits ont dis­pa­ru…

Ajou­tons à cela une situa­tion chao­tique des urgences que décrivent tous les per­son­nels soi­gnants et le nombre tou­jours plus impor­tant des soi­gnants qui jettent l’é­ponge : « 180 000 infir­miers diplô­més n’exercent plus leur acti­vi­té », sin­quiète la CGT.

Dans ces condi­tions, c’est l’ac­cès à la san­té qui se trouve remis en cause.

C’est ce que les syn­di­ca­listes étaient venus dire aux ministres euro­péens, et plus par­ti­cu­liè­re­ment à Oli­vier Véran.

La période élec­to­rale est sans doute pro­pice à ce que l’exi­gence d’une prise en compte de ces réa­li­tés puisse se faire entendre.

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