Jacques Maisonnat, la disparition d’un homme d’engagements
Par Edouard Schoene
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Jacques Maisonnat, une figure de la vie fontainoise.
Ce mercredi 17 novembre, un dernier hommage a été rendu à Jacques Maisonnat, décédé le 9 novembre.
Jacques Maisonnat était une figure importante de la ville de Fontaine. Nombreux étaient les membres de sa famille, les amis pour une vibrante cérémonie qui s’est conclue par le Chant des Canuts puis les applaudissements de la foule.
Né à Romans sur Isère en 1941 il vit une enfance heureuse auprès de ses parents Henriette et Louis. Arrivé à Grenoble, il crée avec des copains un groupe de « Vaillants et Vaillantes » (qui deviendront les « pionniers »). Ces groupes tiendront un stand à la fête du Travailleur alpin, sur l’esplanade de Grenoble près de leur domicile.
Jacques commence sa vie professionnelle après son déménagement à Fontaine. Il est élu par ses collègues représentant du personnel CGT. Il milite aux jeunesses communistes à la fin des années 50.
Yves Contreras raconte : « Il participe au corso, aux bals en plein air, aux boums du Château Borel, à la vente d’Avant-garde, journal des JC, pour la préparation de la manif à Grenoble contre la guerre d’Algérie. » Jacques effectuera seize mois de son service militaire en Algérie, puis poursuivra son service en France.
Yves Contreras dans son hommage au nom des Pionniers et du PCF précise la suite du parcours militant : « Dès son retour, il s’engage dans l’activité militante du PCF, dans sa cellule et à la section de Fontaine. Il participe aux luttes contre les fermetures de classes, pour l’arrivée du tram et la construction de logements sociaux de qualité et accessibles. Comme directeur et militant, il vécut douloureusement la disparition des Logements ouvriers fontainois.
Il avait fait sienne la phrase de Montesquieu que son père Louis affectionnait. ”Pour faire de grandes choses, il ne faut pas être un génie, il ne faut pas être au-dessus des hommes, il faut être avec eux”. Il n’aimait pas les raccourcis, et nous rappelait à l’ordre lorsque nous nous donnions rendez-vous à Cachin ou à Maisonnat, il disait non : Marcel Cachin et Louis Maisonnat, ou alors, dans nos réunions de cellules Angéla Davis il insistait pour que nous abordions les problèmes concrets et du quotidien. En 1992, il est le candidat du PCF sur le canton de Villard de Lans. »
Il revenait à Serge Chaléon, lors des obsèques, de conter l’engagement de Jacques Maisonnat en direction de la jeunesse avec les pionniers et les éclaireurs, les échanges avec la ville jumelle allemande Schmalkalden, son activité avec l’association des échanges franco-allemands, l’association Mémoires, dont il était président.
La rédaction du TA présente ses condoléances à Geneviève, sa femme et toute la famille.