L’usine des Clavaux, dans la commune de Livet-et-Gavet, vallée de la Romanche sur la route de l’Oisans.

La transition énergétique vers le renouvelable, en fermant les usines qui produisent les matières et équipements nécessaires ? C’est le mouvement qu’accompagne le gouvernement. Après la pourtant désastreuse expérience de la vente d’Alstom à General electric. La CGT propose la nationalisation pour reconstruire une branche industrielle indispensable à un futur de la planète.

Deux usines dauphinoises, Photowatt à Bourgoin-Jailleu, FerroPem aux Clavaux, dans la vallée de la Romanche. Deux usines menacées de disparition, l’une dont EDF cherche à se débarrasser, l’autre « mise sous cloche » par le groupe américano-espagnol Ferroglobe, 131 licenciements à la clés – en plus des 222 annoncés en Savoie. Deux sites de production essentiels à la mise en œuvre du développement des énergies renouvelables.

Dans une déclaration, l’union départementale CGT de l’Isère rappelle qu’il y a un an, « Bruno Le Maire, Edouard Philippe, évoquaient  »les possibilités de prise de participation, voire de nationalisation d’entreprises si nécessaire », le président Macron  »la souveraineté nationale », tout comme Laurent Wauquiez  »un protectionnisme moderne » : il est temps de passer aux actes ».

Hercule, ou la privatisation à l’oeuvre au sein d’EDF

Le syndicat rappelle que ces difficultés interviennent dans le contexte du projet Hercule de démantèlement d’EDF, dont on célèbre en avril le 75e anniversaire de la nationalisation, par Marcel Paul, ministre communiste de la Production industrielle.

Pour la CGT, « il est grand temps, après avoir laissé les fonds de pension et multinationales vider les caisses des entreprises publiques, de créer un vaste service public de l’énergie autour des opérateurs historiques que sont EDF et GDF, par la nationalisation de l’ensemble de la filière et l’intégration de Photowatt (fabrication de panneaux photovoltaïque) et Ferropem (silicium pour composants batteries, solaire…). »
Ces trois dossiers – EDF, Photowatt, FerroPem – viennent souligner, estime la CGT, que « le gouvernement, par son absence de vision stratégique et industrielle pour assurer l’avenir énergétique de notre pays, n’a pas tiré et retenu les leçons des conséquences de la vente de la branche énergie d’Alstom à General Electric. »

Alstom hydro, là encore, un ex-fleuron industriel au coeur du nécessaire développement des énergies renouvelables.

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