Carrefour Meylan, le mécontentement ne faiblit pas

Par Edouard Schoene

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Le 5 mars à l’entrée du magasin, les syndicalistes à la rencontre du personnel et des clients de l’hypermarché.

A l’appel de la CGT, les salariés de Carrefour Meylan étaient en grève, le 5 mars. En cause, les suppressions d’emploi et l’indigence des salaires. Et la volonté du groupe de placer de nombreux magasins sous gestion franchisée.

Après Car­re­four St Egrève il y a quelques jours, c’est Car­re­four Mey­lan qui est en grève le 5 mars.
 Le mécon­ten­te­ment expri­mé par les gré­vistes est fort ce ven­dre­di à 7h30, par­mi les gré­vistes pré­sents à l’ouverture du maga­sin.

Il y a quelques jours qua­rante contrac­tuels ont vu leur contrat CDD non renou­ve­lés. Par­mi eux, s’indigne Patrice Brun, délé­gué syn­di­cal CGT, un col­lègue en CDD depuis 21 ans !

« On n’a plus de bras », constate un gré­viste. Les contrac­tuels fai­saient un tra­vail qui doit désor­mais être assu­ré par le per­son­nel res­tant. « Vu le mécon­ten­te­ment, on nous annonce à la veille de la grève une « rus­tine », 15 à 17 embauches sous peu. Car­re­four compte embau­cher de nou­veaux contrac­tuels pour béné­fi­cier des aides de l’Etat et le per­son­nel devra prendre sur son temps pour for­mer les nou­veaux tan­dis que les virés n’auront que leurs yeux pour pleu­rer. »

Les gré­vistes se plaignent de fatigue, ayant notam­ment à subir la poly­va­lence et des sur­charges de tra­vail.

Les conflits se mul­ti­plient dans les maga­sins Car­re­four notam­ment à l’annonce du pas­sage de nom­breuses grandes sur­faces en loca­tion-gérance. Avan­tage pour le groupe en quête du pro­fit, les accords d’en­tre­prise ne s’ap­pliquent plus après le chan­ge­ment de sta­tut juri­dique de l’hy­per­mar­ché. A terme, c’est la tota­li­té du parc qui serait concer­née. Signe de la mobi­li­sa­tion, le 4 mars, la direc­tion a renon­cé à publier une nou­velle liste de maga­sins concer­nés.

Du caviar pour les action­naires, un pain au cho­co­lat pour les sala­riés

Les aug­men­ta­tions de salaires ont été réduites de moi­tié en 2020 par rap­port à 2019 alors que les per­son­nels ont fait d’immenses efforts… qui ont rap­por­té gros aux action­naires. Depuis l’arrivée du pré­sident Bom­pard, la CGT déplore la sup­pres­sion de 10 000 emplois tan­dis que les béné­fices du groupe ont été de 641 mil­lions d’euros, dont 393 dis­tri­bués aux action­naires.

Dans le com­mu­ni­qué appe­lant à la grève le syn­di­cat pré­cise : « Le PDG a annon­cé que les résul­tats sont les meilleurs obte­nus par le groupe depuis 20 ans alors que les aug­men­ta­tions de salaire sont de 0,5% soit 20 cen­times par jour, pour un salaire de 1200 € , c’est-à-dire un pain au cho­co­lat par semaine. »

Devant la porte les gré­vistes de la CGT et un res­pon­sable d’un syn­di­cat auto­nome qui dis­tri­bue des tracts au per­son­nel : « expri­mons tous notre colère, notre incom­pré­hen­sion, mon­trons que nous sommes tous soli­daires ».

Entree/

Bien­ve­nue, nous avons des choses à nous dire.

Carrefour

« Si vous trou­vez des paies plus basses ailleurs, appe­lez-nous. »

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La gen­dar­me­rie était, elle aus­si, mobi­li­sée.

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