Quand s’éclate la culture

Par Jean-Claude Lamarche

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L’un des spectacles proposés… et sa dimension résolument interactive.

Quand la culture est privée de théâtre, elle investit la rue. Ses « Éclats de culture(s) » ont ainsi battu le pavé grenoblois.

Depuis le début de la deuxième vague, pro­gram­mée, de l’é­pi­dé­mie de Covid, avec son cor­tège de fer­me­tures de lieux cultu­rels, nous sommes infor­més de toutes parts : les acteurs de la culture pré­parent leur retour, mettent en place des pro­to­coles sani­tares, conti­nuent de créer en vue de la réou­ver­ture…

Au fil des annonces suc­ces­sives de pro­lon­ga­tion du confi­ne­ment, d’ins­tau­ra­tion d’un couvre-feu à 20h, puis à 18h… de pré­pa­ra­tion de la reprise en pré­pa­ra­tion de la reprise, on peut soup­çon­ner que, dans le sec­teur cultu­rel, « non essen­tiel », on est prêt depuis long­temps. Un indice par­mi d’autres : lorsque la ville de Gre­noble a déci­dé de rem­pla­cer la tra­di­tion­nelle céré­mo­nie des voeux du maire par une ani­ma­tion cultu­relle dans l’es­pace public, elle a reçu 80 pro­po­si­tions artis­tiques dont elle a rete­nu une ving­taine en choi­sis­sant de diver­si­fier les esthé­tiques et de tra­vailler avec de jeunes com­pa­gnies.

Un sou­tien aux acteurs de la culture inter­dits de repré­sen­ta­tion

Le jeu­di 14 jan­vier, entre 16h et 20h, ren­dez-vous était don­né dans les quar­tiers de Gre­noble pour des spec­tacles de rue à voir depuis sa fenêtre, ou dans une rue, ou sur une place publique… Musique, théâtre, poé­sie, danse, cirque, et même ciné­ma, tous les courts spec­tacles offerts ont été cha­leu­reu­se­ment accueillis par la popu­la­tion, en dépit de la pluie… qui tom­bait mal ! L’ac­cueil de ces « Eclats de culture(s) » expri­mait éga­le­ment le sou­tien de la muni­ci­pa­li­té et des Gre­no­blois aux acteurs de la culture inter­dits de repré­sen­ta­tion depuis des mois, et c’é­tait, bien sûr, l’un des objec­tifs de cette ini­tia­tive, une façon d’ex­pri­mer le voeu que le plus tôt pos­sible, dans cette nou­velle année, la culture retrouve toute sa place , une place essen­tielle dans le monde de l’être humain.

Une ini­tia­tive qui a rap­pro­ché les spec­tacles des publics poten­tiels, qui a rap­pe­lé que l’art de la rue ne se réduit pas à la pein­ture murale et que l’on sou­haite voir repro­duite à l’a­ve­nir. Même sans épi­dé­mie, mais peut-être à un moment de l’an­née plus pro­pice météo­ro­lo­gi­que­ment.

Cerceau/
Landeau/
Parapluie/

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