L’un des spectacles proposés… et sa dimension résolument interactive.

Quand la culture est privée de théâtre, elle investit la rue. Ses « Éclats de culture(s) » ont ainsi battu le pavé grenoblois.

Depuis le début de la deuxième vague, programmée, de l’épidémie de Covid, avec son cortège de fermetures de lieux culturels, nous sommes informés de toutes parts : les acteurs de la culture préparent leur retour, mettent en place des protocoles sanitares, continuent de créer en vue de la réouverture…

Au fil des annonces successives de prolongation du confinement, d’instauration d’un couvre-feu à 20h, puis à 18h… de préparation de la reprise en préparation de la reprise, on peut soupçonner que, dans le secteur culturel, « non essentiel », on est prêt depuis longtemps. Un indice parmi d’autres : lorsque la ville de Grenoble a décidé de remplacer la traditionnelle cérémonie des voeux du maire par une animation culturelle dans l’espace public, elle a reçu 80 propositions artistiques dont elle a retenu une vingtaine en choisissant de diversifier les esthétiques et de travailler avec de jeunes compagnies.

Un soutien aux acteurs de la culture interdits de représentation

Le jeudi 14 janvier, entre 16h et 20h, rendez-vous était donné dans les quartiers de Grenoble pour des spectacles de rue à voir depuis sa fenêtre, ou dans une rue, ou sur une place publique… Musique, théâtre, poésie, danse, cirque, et même cinéma, tous les courts spectacles offerts ont été chaleureusement accueillis par la population, en dépit de la pluie… qui tombait mal! L’accueil de ces « Eclats de culture(s) » exprimait également le soutien de la municipalité et des Grenoblois aux acteurs de la culture interdits de représentation depuis des mois, et c’était, bien sûr, l’un des objectifs de cette initiative, une façon d’exprimer le voeu que le plus tôt possible, dans cette nouvelle année, la culture retrouve toute sa place , une place essentielle dans le monde de l’être humain.

Une initiative qui a rapproché les spectacles des publics potentiels, qui a rappelé que l’art de la rue ne se réduit pas à la peinture murale et que l’on souhaite voir reproduite à l’avenir. Même sans épidémie, mais peut-être à un moment de l’année plus propice météorologiquement.

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