Les délégués CGT de Carrefour Meylan et Annecy se réjouissent de la décision du tribunal judiciaire qui a répondu à leur recours.

Dans un jugement en date du 20 novembre 2020, le tribunal judiciaire d’Évry vient de condamner la société Carrefour Hypermarchés à suspendre la mise en œuvre actuel et le déploiement futur de sa nouvelle organisation du travail dénommée « TOP » (Team Organisation Project). Depuis le 31 août 2020, date à laquelle la CGT a été informée de la mise en place de TOP, a été vent debout contre ce projet destructeur des conditions de travail des salariés.

C’est en pleine période de pandémie que Carrefour voulait imposer aux salariés, déjà bien éprouvés par de longs mois à travailler dans des conditions particulièrement difficiles, une nouvelle organisation taylorienne du travail confrontant les salariés aux risques de contamination, aux troubles musculo-squelettiques et aux risques psycho-sociaux comme le souligne d’ailleurs l’expert de l’entreprise dans son rapport.

Carrefour prétendait pouvoir imposer son projet sans consultation préalable des instances représentatives du personnel et sans même avoir effectué une évaluation sérieuse des risques professionnels engendrés par sa nouvelle organisation. C’est tout cela que les juges du tribunal d’Évry ont condamné dans un rendu de jugement sans aucune concession pour cette entreprise.

La CGT rappelle que, malgré le laminage en règle de la législation du travail par les gouvernements successifs, il existe encore des règles intangibles en droit du travail dont celles de ne jamais porter atteinte à la santé et la sécurité des travailleurs !

Et dans le même temps la CGT Meylan a obtenu gain de cause après avoir sais la CNIL ( Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés ) Le CSE de Carrefour Meylan a été consulté le 23 juillet 2020 pour un vaste projet de transformation du système de vidéosurveillance alors que ce dernier avait déjà été mis en place. Lors de cette consultation, les élus CGT ont dit non au projet.

Ils avaient été amenés à constater une disproportion flagrante entre les moyens mis en place et le but recherché (rajout d’un minimum de 73 caméras….). « Le quadrillage intensif, systématique et surdimensionné des zones de réserve ne laissait que peu de doute sur la volonté de l’employeur d’exercer une surveillance constante et de contrôler le moindre fait et geste de ses salariés sur leur lieu de travail. … Alors que le système n’était même pas encore opérationnel, des salariés nous confiaient déjà se sentir épiés dans leurs moindres faits et gestes, avoir des difficultés à poursuivre leur travail sereinement, se sentir choqués et oppressés à l’idée d’un tel dispositif. » La CNIL vient de donner raison à la CGT en signalant qu’elle est intervenue auprès de l’employeur Carrefour afin de lui « rappeler ses obligations légales et règlementaires » vis-à-vis des salariés et de la clientèle.

En ces temps de confinement, où les grandes surfaces se portent bien sur le plan économique, la CGT dénonce et déplore un usage inadmissible du chômage partiel, qui pèse sur les budgets des salariés, qui coûtent aux contribuables, qui se traduit par une qualité de service réduit.

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