Propagande israélienne ? Une conférence universitaire contestée

Par Edouard Schoene

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Dans le cadre des « lun­dis de l’innovation » la mai­son de la créa­tion et de l’innovation  (uni­ver­si­té Gre­noble Alpes) invi­tait un confé­ren­cier sur un thème éton­nant : « Israël la « start-up nation », un modèle pour la France ? »
Boy­cott , dés­in­ves­tis­se­ment, sanc­tions (BDS) et l’As­so­cia­tion France Pales­tine soli­da­ri­té étaient pré­sents devant le bâti­ment uni­ver­si­taire pour mani­fes­ter.

Une inter­rup­tion pen­dant quelques ins­tants.

Des étu­diants, dont la confé­rence fai­sait par­ti de leur cur­sus obli­ga­toire, ont lu avec inté­rêt le tract dis­tri­bué. Une dizaine d’autres, d’un autre cours, outrés par cette ini­tia­tive « pas très uni­ver­si­taire » ont pris un paquet de tracts et sont allés inter­ve­nir dans l’amphithéâtre qua­si vide (des audi­teurs écou­taient la confé­rence en ligne.

Le pro­fes­seur Ménis­sier, invi­tant, res­pon­sable du cycle de confé­rences, s’est éton­né de cette mani­fes­ta­tion qui a per­tur­bé la confé­rence, invi­tant les étu­diants à entrer et à inter­ve­nir en fin de confé­rence.

Le tract dis­tri­bué devant le bâti­ment dévoi­lait « ce que nous cache Israël start up nation » : « L’économie d’Israël est l’une des plus mili­ta­ri­sée du monde … La recherche et déve­lop­pe­ment en Israël est struc­tu­rel­le­ment liée à l’armée et à l’occupation. Le suc­cès de l’innovation israé­lienne en matière de sécu­ri­té et de sur­veillance est lar­ge­ment dû à son ter­rain d’expérimentation de choix qu’est la Pales­tine occu­pée »

Au pal­ma­rès de la « start-up nation » : la bar­rière de pro­tec­tion qui court le long des 7000 km du mur de béton de huit mètres de haut enser­rant la Cis­jor­da­nie, les ins­tru­ments de sur­veillance Elbit Sys­tem et Tech­nion, les drones de sur­veillance d’Elbit. Nombre de dic­ta­tures achètent les pro­duits hich tech israé­liens pour sur­veiller notam­ment leurs citoyens via la télé­pho­nie.

Les mili­tants de BDS France (Boy­cott , dés­in­ves­tis­se­ment, sanc­tions) et de l’AFPS dénon­çaient le fait que l’UGA « par­ti­cipe à cette hypo­cri­sie en accueillant depuis 2014 au sein du conseil scien­ti­fique le pré­sident de la Tech­nion, uni­ver­si­té israé­lienne la plus enga­gée auprès du com­plexe mili­ta­ro indus­triel ».

Dans la conclu­sion de la soi­rée le pro­fes­seur Ménis­sier, a décla­ré : « Les acti­vistes qui sont inter­ve­nus tout à l’heure étaient fon­dés à émettre les cri­tiques qu’ils ont for­mu­lées. Dom­mage qu’ils ne soient pas res­tés pour en débattre. »

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