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Dans le cadre des « lundis de l’innovation » la maison de la création et de l’innovation  (université Grenoble Alpes) invitait un conférencier sur un thème étonnant : « Israël la « start-up nation », un modèle pour la France ? »
Boycott , désinvestissement, sanctions (BDS) et l’Association France Palestine solidarité étaient présents devant le bâtiment universitaire pour manifester.

Une interruption pendant quelques instants.

Des étudiants, dont la conférence faisait parti de leur cursus obligatoire, ont lu avec intérêt le tract distribué. Une dizaine d’autres, d’un autre cours, outrés par cette initiative « pas très universitaire » ont pris un paquet de tracts et sont allés intervenir dans l’amphithéâtre quasi vide (des auditeurs écoutaient la conférence en ligne.

Le professeur Ménissier, invitant, responsable du cycle de conférences, s’est étonné de cette manifestation qui a perturbé la conférence, invitant les étudiants à entrer et à intervenir en fin de conférence.

Le tract distribué devant le bâtiment dévoilait « ce que nous cache Israël start up nation » : « L’économie d’Israël est l’une des plus militarisée du monde … La recherche et développement en Israël est structurellement liée à l’armée et à l’occupation. Le succès de l’innovation israélienne en matière de sécurité et de surveillance est largement dû à son terrain d’expérimentation de choix qu’est la Palestine occupée »

Au palmarès de la « start-up nation » : la barrière de protection qui court le long des 7000 km du mur de béton de huit mètres de haut enserrant la Cisjordanie, les instruments de surveillance Elbit System et Technion, les drones de surveillance d’Elbit. Nombre de dictatures achètent les produits hich tech israéliens pour surveiller notamment leurs citoyens via la téléphonie.

Les militants de BDS France (Boycott , désinvestissement, sanctions) et de l’AFPS dénonçaient le fait que l’UGA « participe à cette hypocrisie en accueillant depuis 2014 au sein du conseil scientifique le président de la Technion, université israélienne la plus engagée auprès du complexe militaro industriel ».

Dans la conclusion de la soirée le professeur Ménissier, a déclaré : « Les activistes qui sont intervenus tout à l’heure étaient fondés à émettre les critiques qu’ils ont formulées. Dommage qu’ils ne soient pas restés pour en débattre. »

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