CIIP, 40 ans de solidarité

Par Edouard Schoene

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La mai­son de l’international, au Jar­din de ville à Gre­noble, invi­tait à com­mé­mo­rer les 40 ans du Centre d’information inter-peuples (CIIP) le 29 sep­tembre der­nier.

Le CIIP a dû se dis­soudre du fait d’une socié­té de loca­tion de pho­to­co­pieuses qui a mis à mal nombre d’organisations abu­sées par des méthodes assez scan­da­leuses.

L’œuvre du CIIP a été rela­tée par Jo Briant qui fut son co-fon­da­teur avec Marie-Thé­rès Llio­ret. Il reve­nait à Emma­nuel Car­roz, adjoint au maire de Gre­noble, d’accueillir les invi­tés par­mi les­quels nombre de mili­tants de la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale.

D’en­trée, Jo Briant évoque le rôle d’information qu’a joué le CIIP dès 1980. La phrase réfé­rente du men­suel Inter­peuples (envi­ron 400 numé­ros) était une cita­tion du grand dra­ma­turge alle­mand (Alle­magne de l’Est), Ber­tolt Brecht : « De qui dépend que l’oppression demeure ? De nous.
De qui dépend qu’elle soit bri­sée ? De nous. »

Jo Briant.

« Le CIIP a refu­sé d’être apo­li­tique, s’est tou­jours décla­ré anti-impé­ria­liste. En 1983 lorsque Cari­gnon a été élu maire il a sup­pri­mé la sub­ven­tion. Le CIIP est issu des mobi­li­sa­tions soli­daires de la décen­nie 70–80 (Amé­rique latine, Iran, Afrique face à la poli­tique France-Afrique, Pales­tine, Maroc, ex You­go­sla­vie…), des actions de soli­da­ri­té avec les immi­grés logés de manière indigne notam­ment avec le comi­té Fran­çais immi­grés. »

Dans l’exposition sur les 40 ans du CIIP figure une série de publi­ca­tions dont l’une (1977) pré­fi­gu­rait la créa­tion du CIIP : « 12 peuples face à la répres­sion ».

Le constat a été fait en 80 qu’il man­quait un pôle glo­bal de résis­tance, res­pec­tant la richesse des orga­ni­sa­tions de soli­da­ri­té exis­tantes. Le CIIP s’est créé jouant un rôle impor­tant de docu­men­ta­tion (livres, expo­si­tions, valises péda­go­giques,..) de coor­di­na­tion des actions de soli­da­ri­té, d’information avec son men­suel recon­nu natio­na­le­ment.

Le CIIP pro­po­sait des temps forts tels des fes­ti­vals, expo­si­tions, des moments fes­tifs avec un fort conte­nu artis­tique et cultu­rel dans un pays, la France, ne recon­nais­sant pas suf­fi­sam­ment les richesses cultu­relles du monde. Le CIIP coor­don­nait des actions por­tant sur la cause et les consé­quences des drames inter­na­tio­naux.

Un point fort de CIIP, la soli­da­ri­té avec les immi­grés. Le CIIP n’a jamais admis que des mil­liers d’immigrés fuyant la misère, la répres­sion trouvent la mort dans leur fuite.

Jo Briant a sou­li­gné en fin d’intervention l’actualité des marches d’immigrés sans papiers contre les centres de déten­tion, pour le droit aux papiers, contre les centres de réten­tion et des luttes contre la des­truc­tion de notre pla­nète par des poli­tiques irres­pon­sables.

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  • C’est dom­mage que de telles asso­cia­tions diso­praissent
    Il mae­semnble qu’elles sont hélas tou­jours utiles sont tou­jours indis­pen­sables :
    : migrant, sas papiers, .…