Bans publics

Par Max Blanchard

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20 heures. Des fenêtres s’éclairent, puis s’ouvrent, des balcons se peuplent. Des ombres apparaissent. Bientôt des applaudissements éclatent relayés d’étage en étage. Des cris fusent : « Bravo », « Merci ». Au soir d’un confinement silencieux succède désormais une éclosion de solidarité.

Chaque soir, rendez-vous est fixé pour applaudir et remercier le personnel de santé, au front contre l’épidémie de coronavirus. Lancé sur les réseaux sociaux le rituel se répand sur le territoire, tout du moins dans certains quartiers. Un hommage inspiré par nos voisins italiens, les premiers confinés, puis espagnols, qui ont pris l’habitude de chanter ainsi pour les acteurs en blouses blanches.

Une solidarité affichée avec médecins et personnels soignants qui se dépensent sans compter pour lutter contre le virus.

Certes, on rencontre des détracteurs. Pour certain, il aurait été plus productif de manifester cette solidarité quand les personnels soignants étaient en lutte pour la défense du service public hospitalier fragilisé, voire martyrisé, révélant son triste état. Pour d’autres, il ne suffit pas d’applaudir chaque jour à 20 h, il faut aussi respecter les directives et rester chez soi.

Mais c’est une forme de soutien, une façon de montrer qu’on existe et qu’on agit, de rester vivant dans un climat anxiogène.

« C’est hyper touchant », commente, émue, une infirmière du CHU, « ça m’a presque mis la larme à l’œil. Ça fait vraiment chaud au cœur, on se sent moins seuls dans ce contexte difficile !». Pour une autre plus septique : « Les applaudissements c’est bien, mais ça ne résout rien ! Il faut des moyens très rapidement ! « 

Tout ce qui va dans le sens de la solidarité et de la défense de nos équipements de santé est profitable. C’est un point d’appui pour développer demain. C’est là que le soutien devra s’exercer..

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