Le vendredi 14 février le collectif des usagers des cliniques mutualistes appelait à un rassemblement devant la boutique ADREA, à Grenoble pour soutenir le projet de coopérative assurant le maintien d’une clinique sans but lucratif (statut SCIC, société coopérative d’intérêt collectif ).
C’est en effet ADREA, principal actionnaire du Groupement des cliniques mutualistes, qui en vendant ses parts, met en grave danger l’avenir de la « Mut ». Les manifestants ont trouvé porte close : « agence exceptionnellement fermée ». Ils se sont rendus en cortège à pied à l’hôpital de Grenoble (Michallon)
A l’occasion d’une journée nationale de mobilisation pour la santé un rassemblement était programmé à 14h30, sur le parvis Belledonne
La CGT réclamait :
- « Augmentation du budget consacré à l’hôpital au moins égale à l’évolution naturelle des dépenses (4,4),…
- Egalité d’accès, d’accueil et de prise en charge de qualité pour la population sur tout le territoire
- Reconnaissance et revalorisation générale des carrières médicales et non médicales,…
- Recrutement immédiat de professionnels-es,…
- Arrêt des fermetures des services,…
- Hausse des salaires et fin des inégalités femmes/hommes
- Prise en compte des années d’études
- Une gouvernance des hôpitaux, des établissements plus ouvertes aux professionnels-es , aux personnels et aux usagers-es »
Il revenait à Sophie Michalet de prendre la parole au nom du collectif interhôpitaux. Des hospitaliers de Grenoble, Rives, Voiron sont ensuite partis manifester avec les citoyens militants présents, les gilets jaunes, jusqu’à la CPAM à une heure de marche
A 18h30 le collectif des usagers des cliniques mutualistes et le Comité d’habitants Chorier Berriat organisaient une réunion publique sur la question de la « Reprise de la clinique en coopérative ».
La situation du GHM était présentée par Jérôme Alexandre, ancien administrateur, éliminé de ses responsabilités par son opposition à la vente des cliniques au privé lucratif..
Thierry Caron secrétaire du CES des cliniques, délégué syndical FO apportait son total soutien au projet de reprise en « SCIC » soulignant que la mise en œuvre de ce projet ne signifierait pas la fin du rôle essentiel de l’action syndicale pour la défense des salariés.
Puis un exposé était fait sur ce qu’est une société coopérative d’intérêt collectif avec des illustrations par trois responsables de SCOP de l’agglomération : Mangez bio Isère, Alpes Auto partage et EOS .
Plusieurs professionnels des cliniques mutualistes ont insisté sur l’acquis que représente la Mut en terme de réponse aux besoins des patients, de qualité des services de santé.
Au cours du débat, a été souligné l’évolution catastrophique du système hospitalier allemand qui sur les mêmes base que nous vivons à Grenoble, a été privatisé au secteur lucratif, dix ans avant nous. Les militants allemands ont manifesté avec force avec notamment pour mot d’ordre « Gesundheit ist keine Ware », comme nous manifestons actuellement « la santé n’est pas une marchandise ».
Les organisateurs de la soirée ont appelé à poursuivre l’action, en signant la pétition et en signant la « lettre d’intérêt pour devenir coopérateur au sein de la SCIC « clinique mutualiste ».
Informations sur http://altervie.fr/mutualiste/
Le Travailleur alpin, dans son édition mensuelle de mars, reviendra sur la situation de la clinique mutualiste.