Gilets jaunes syndicats (CGT, UNSA, Solidaires, FSU, UNEF, UNL, CNT), et neuf associations appelaient à manifester le samedi 16 novembre à Grenoble et dans de nombreuses villes, un an après les premières manifestations des gilets jaunes.

A midi, gilets jaunes et associations avaient planté leurs stands pour débattre et se restaurer, place Notre Dame..

Sophie Breton, coordinatrice des gilets jaunes a pris la parole.

Sophie Breton.

«  Cette manifestation est le point de départ d’une grande convergence des luttes contre Macron et sa politique ultra-libérale.
La France traverse une grave crise : elle compte 9 millions de citoyens sous le seuil de pauvreté, 6 millions inscrits à Pôle emploi, les services publics disparaissent les uns après les autres dans les territoires déjà frappés par la précarité comme les quartiers populaires et les campagnes.
Plus grave encore, la catastrophe environnementale qui se rapproche rend urgente une réduction drastique des émissions de gaz à effets de serre.

Face à cela Macron ne fait qu’aggraver les politiques qui nous ont menés à cette situation : abandon de notre industrie et de notre agriculture à la concurrence internationale, baisse des salaires nets et indirects, explosion des temps partiels, destruction de nos droits au chômage et à la retraite, privatisation des services publics.
Sur le plan écologique c’est le laisser faire intégral au nom de la sacro-sainte circulation des marchandises comme l’a encore confirmé la ratification du traité de libre échange avec le Canada.
Des marchandises les moins chères possibles, produites le plus loin possible et forcément dans les pires conditions humaines et environnementales.


Comme d’habitude celles qui paient le pris cher des politiques libérales sont les femmes. Elles sont les premières impactées par les temps partiels et donc par la réforme du chômage, les premières impactées par les carrières courtes et donc par la réforme des retraites.
Comment prétendre lutter contre les violences sexistes et sexuelles quand on supprime les contre pouvoirs syndicaux dans les entreprises qui luttent contre le harcèlement et les discriminations, quand on supprime les subventions aux associations qui accompagnent les victimes de violences conjugales ?

Dans sa grande majorité le peuple français rejette ces politiques.
Mais le blocage institutionnel et électoral que représente le 5è république l’empêche de faire entendre sa volonté. Au lieu d’une nécessaire réforme de la démocratie, on nous prend en otage entre la peste et le choléra.

Comme toujours dans notre histoire, c’est dans la rue et par la grève que nous pourrons nous faire entendre.
Nous appelons à une grande convergence dans l’action dès le 5 décembre, par la grève générale et les actions de blocage partout où c’est possible.

Arrêtez d’essayer de nous diviser, vos décisions ne font que renforcer notre détermination et notre besoin de nous rassembler. »

L’après-midi, dans le calme, les manifestants ont sillonné la ville.
La tonalité était à la convergence des luttes, à la condamnation des multiples initiatives du gouvernement.

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