La CGT de Sintertech avait rendez-vous vendredi 15 novembre au ministère de l’Industrie.
Rappelons que l’entreprise mise en liquidation connaît une reprise de production après un accord avec la CGT validé par le tribunal de commerce : les salariés dans leur ensemble toucheront 5000 € bruts par mois jusqu’à fin décembre pour répondre à des clients, Renault notamment, pris à la gorge sans obtention des pièces indispensables pour livrer des voitures.
Bernard Etchemendy, délégué syndical CGT du groupe Sintertech, était dépité et déterminé à la sortie de la réunion. « Aucun repreneur potentiel n’était présent et aucun signe politique n’a été donné pour donner un espoir pour la reprise des trois sites. Nous poursuivons nos efforts pour que la liquidation de Sintertech ne soit pas effective le 31 décembre, tandis que les trois sites répondent aux commandes en cours. En outre, nous avons une piste embryonnaire de reprise du site d’Oloron », nous a-t-il dit.
Les ateliers des trois sites produisent tandis que les patrons des clients cherchent des solutions futures… avec d’autres entreprises que Sintertech.
Le 28 octobre dernier, les syndicats CGT de Sintertech, Renault, PSA, la fédération CGT de la métallurgie affirmaient dans un communiqué : « Sintertech doit vivre ! » :
« Aujourd’hui, les salariés sont au travail. Ils ont répondu positivement à la décision de justice en reprenant leur poste et démontrant tout leur professionnalisme.
… Ces collectifs méritent vraiment une autre considération. Nous ne pouvons nous résoudre à cette liquidation.
C’est pourquoi nous sollicitons les constructeurs Renault, PSA, les équipementiers, le ministère de l’Industrie et les régions concernées pour construire une solution pérenne, qui semble « à portée de la main » pour cette entreprise française unique, porteuse d’une technologie à fort potentiel et en faire un atout pour la filière et l’emploi en territoire ».