Fontaine : la CPAM veut faire payer son électricité à la ville

Par Edouard Schoene

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Ven­dre­di 23 mai, le PCF appe­lait à un deuxième ras­sem­ble­ment — le pre­mier avait eu lieu le 18 jan­vier der­nier) pour exi­ger le main­tien de l’antenne de la sécu­ri­té Sociale à Fon­taine.

Le 25 mars, un pre­mier paquet de 1 747 signa­tures au bas d’une péti­tion avait été remis à l’attention de la direc­trice de la CPAM. Le 28 mars un ras­sem­ble­ment était orga­ni­sé à Gre­noble, tan­dis que se tenait la réunion du conseil d’administration de la caisse.

« Le plan voté par le conseil d’administration, notait Michel Bar­rio­nue­vo (PCF), s’attaque à dix agences ; c’est le déman­tè­le­ment de la proxi­mi­té qui relève d’un cynisme abso­lu pour décou­ra­ger les usa­gers et par la suite fer­mer à tour de bras. Pour Fon­taine, la Direc­trice ne parle plus de fer­me­ture, mais de trans­for­mer l’agence en point d’accueil, ouvert seule­ment deux jours par semaine, comme cela est le cas sur cette caisse depuis le mois d’octobre der­nier ».

Pho­tos : Mar­tine Bar­rio­nue­vo

Il pour­sui­vait : « Lorsque l’objectif du pou­voir est de sup­pri­mer 120 000 postes dans la fonc­tion publique, cela relève de la ten­ta­tive de cas­ser les ser­vices publics. Au nom du tout numé­rique, la direc­tion de la CPAM tente de sup­pri­mer la proxi­mi­té, qu’importe pour elle, les assu­rés sociaux qui n’auront pu s’adapter à cette tran­si­tion. Les spots publi­ci­taires pour l’ouverture de comptes Ame­li, ou pour l’ouverture du dos­sier médi­cal par­ta­gé ont pour but pre­mier d’accélérer cette tran­si­tion. Un point d’accueil, ce n’est plus le trai­te­ment de dos­siers, l’accompagnement mais sim­ple­ment un espace de ren­sei­gne­ment. L’entrevue entre la direc­trice de la CPAM et le maire de Fon­taine, Jean Paul Tro­ve­ro, accom­pa­gné des adjointes en charge du dos­sier, s’est sol­dé par un échec. Non seule­ment, l’agence n’ouvrirait plus cinq jours par semaine, comme cela était le cas jusqu’en sep­tembre der­nier, mais la direc­trice demande l’hébergement tota­le­ment gra­tuit – loyer, eau, chauf­fage, élec­tri­ci­té… — du point d’accueil, et se refuse à assu­rer le moindre enga­ge­ment pérenne. Pour les assu­rés sociaux de Fon­taine, c’est la double peine, s’acquitter des coti­sa­tions sociales et devoir finan­cer par l’impôt local la charge induite par les coûts d’investissements et de main­te­nance des locaux, sans aucune assu­rance du main­tien du ser­vice public. Tout cela pour per­mettre la réa­li­sa­tion d’une opé­ra­tion immo­bi­lière sur les 700 mètres car­rés des locaux actuels ».

Les mani­fes­tants par­mi les­quels Clau­dine Didier et Marie Menu, adjointes au maire de Fon­taine, des élus FO du per­son­nel muni­ci­pal, ont applau­di l’appel à pour­suivre l’action.

A noter que le com­bat pour la défense de la qua­li­té de ser­vice de la CPAM conti­nue à l’échelle dépar­te­men­tale sur la base d’une nou­velle péti­tion contre le plan his­to­rique d’économies sur le dos des assu­rés sociaux, en s’attaquant aux accueils du public. Des ras­sem­ble­ments se sont tenus mar­di 21 mai à Rives, Bour­goin-Jal­lieu, Froges, Mores­tel et mer­cre­di à Vizille.

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