Le mardi 19 mars verra une journée interprofessionnelle d’action et de manifestations contre la politique gouvernementale à l’appel des syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF et UNL 38, très mobilisés. Un deuxième temps de la mobilisation après la journée du 5 février.
« J’estime que c’est un moment charnière », s’exclame Alexandre Majewski (FSU), « car des convergences commencent à s’organiser ! »
Tous les organisateurs s’accordent à reconnaître que la situation sociale en France est marquée par l’expression diverse et multiple d’un mécontentement social grandissant, par l’aspiration à une véritable justice sociale et fiscale, par la dénonciation des reculs sur les libertés publiques comme individuelles. Et qu’il faut agir !
Nicolas Benoit, secrétaire de l’Union départementale CGT, voit en cette action « un processus de mobilisation en parallèle au mouvement des gilets jaunes, avec des revendications sur lesquelles on peut se rejoindre ». Le grand débat dont on nous fait des choux gras ? « Une discussion corsetée qui ne change rien, si ce n’est à donner plus de marge au patronat ! » Ce que corrobore Claude Ageron (FO) dénonçant « un débat étouffoir à revendications », où la ministre de la Santé Agnés Buzyn feint de découvrir « l’idée de prolonger le temps de travail » ! Encore une contre réforme programmée !
Tous stipendient « un gouvernement au service des riches et des ultra riches », qui programme « la destruction des acquis sociaux issus de la Résistance énoncés dans le programme du CNR ». Le représentant de la FSU dénonce avec force, et chiffres à l’appui, « le démantèlement organisé des services publics, et le mécanisme de discrimination sociale mis en oeuvre ».
Pour la CGT, « il y a une volonté de détruire la protection salariale dans l’entreprise », que ce soit à travers les mesures visant les délégués du personnel, les membres des CHSCT ou des prud’hommes.
Par une déclaration commune, tous stipulent que dans ce contexte, « aux blocages routiers et aux manifestations du samedi doivent s’ajouter les mouvements de grève afin de durcir le rapport de forces. Il s’agit de gagner l’augmentation des salaires, des pensions et des minimes sociaux, de sauver et améliorer notre système de retraite par répartition, de garantir la protection sociale pour tous, d’obtenir l’égalité hommes-femmes, de garantir l’accès à des allocations chômage décentes, de garantir la continuité du service public sur l’ensemble du territoire en cessant les vagues de suppression de postes dans la fonction publique, et donc d’obtenir l’abrogation ou le
retrait de toutes les contre réformistes dernières années, en cours ou annoncées ».
C’est l’ambition de la mobilisation du 19 mars. Qui exige une participation à la hauteur des dangers encourus et des enjeux de notre époque.
Les manifestations en Isère le 19 mars :
– Grenoble : 10 h, départ Gare (près de l’ancien Dauphiné Libéré) ;
– Bourgoin-Jallieu : 10 h, place St-Michel ;
– Roussillon : 10 h, place Paul Maurand ;
– Vienne : 14 h, devant la Poste.