Virginia Tilley est professeure de science politique à la Southern Illinois University-Carbondale (Etats-Unis), et la co-auteure, avec Richard Falk, du rapport censuré de l’ONU intitulé « Les Pratiques Israéliennes à l’égard du Peuple Palestinien et la Question de l’Apartheid ». Elle donnait le 15 mars une conférence sur le campus universitaire.

Ce sont l’Union des Étudiants Communistes et les Jeunes Insoumis.es Grenoble qui ont pris en charge l’organisation de la conférence sur le campus, et qui ont demandé un amphi à l’université Grenoble Alpes. Demande acceptée par l’université et appuyée par un coup de téléphone d’un directeur de l’université à l’UEC pour dire qu’il tenait tout particulièrement à ce que la conférence puisse se tenir, malgré les menaces qu’il a reçu de la part d’un « groupe d’extrême droite », et qu’il prévoyait deux vigiles pour en assurer la sécurité.

La conférence a donc pu se tenir sereinement jeudi 15 mars à 12h30, avec près de cent personnes. Démonstration magistrale et passionnante, dont nous retiendrons par exemple un argument important pour le mouvement de boycott BDS : Il faut parler d’apartheid en Israël-Palestine, la chose est scientifiquement prouvée dans le rapport pour l’ONU, et ce sur la base de la définition de ce qu’est l’apartheid selon droit international. La preuve en est que le rapport Falk -Tilley n’a pas été censuré sur le fond de la démonstration, mais sur des questions de procédure et de forme, sur pression des Etats-Unis et de l’état d’Israël. Virginia Tilley estime que faire condamner Israël de crime d’apartheid par une juridiction internationale est une étape indispensable pour la réunification de la Palestine mandataire d’avant 1948, avec des droits égaux pour tous ses citoyens.

En marge de la semaine contre l’apartheid israélien (IAW)  Jean Stern a tenu une conférence à Grenoble le 3 mars, et l’AFPS a invité DeColonizer le 12 mars, le tout donnant finalement une période assez intense à Grenoble.

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