La ligne des Alpes accueille le train de nuit Paris-Briançon
Par Luc Renaud
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Voir un train de nuit Paris-Briançon stationner en gare de Grenoble ? C’est possible. A partir de lundi et jusqu’à jeudi prochain. Il faudra se lever tôt ou se coucher un peu plus tard : à l’aller, il passe à 4 heures, au retour vers 23 heures. Vous ne pourrez cependant pas embarquer, c’est un arrêt technique.
Tout cela reste expérimental. Il s’agit pour la SNCF de vérifier la possibilité pour ce train de nuit de circuler sur un itinéraire bis – Lyon Grenoble, Lus-la-Croix-Haute, Veynes – pour éviter la vallée du Rhône et les travaux en cours de nuit à hauteur de Livron. Permettre ainsi au Paris-Briançon de continuer à rouler en empruntant un itinéraire de délestage.
C’est ce que pourront faire des voyageurs cette semaine, en couchette, pour une soixantaine d’euros, moyennant tout de même 13h43 de voyage entre Paris Austerlitz et Briançon – le train ne prend pas de voyageurs entre Paris et Veynes – compte tenu d’un arrêt de service de deux heures en gare de Grenoble.
Une expérience qui démontre les possibilités de la ligne
Nous n’en sommes pas à une exploitation commerciale régulière. Mais l’expérience est concluante du point de vue technique. Elle démontre la possibilité de faire passer un train de nuit, sur la ligne des Alpes. Cet itinéraire pourra ainsi être utilisé lors des travaux qui auront lieu en 2026 dans la Drôme. Plus généralement, voilà qui ouvre des perspectives à l’exploitation de la ligne Grenoble Gap.
Le Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes salue « cette victoire ». « C’est un premier pas essentiel pour que la réflexion ne porte plus sur « roule ou roule pas », mais par ou il passe en cas de travaux sur le trajet habituel », se réjouit le collectif.