Grenoble : triste anniversaire de la Nakba

Par Edouard Schoene

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Le cortège a rejoint la place Notre-Dame.
Ce jeudi 15 mai, l’Association France Palestine solidarité (AFPS) appelait à commémorer, à Grenoble, la première Nakba (la "catastrophe" en arabe) de 1948-1949. 


En ces temps ô com­bien tra­giques pour le peuple pales­ti­nien, il est néces­saire de se sou­ve­nir des 77 ans de la Nak­ba, l’ex­pul­sion de 800.000 pales­ti­niens de leurs villes et vil­lages par Israël en 1948. Le même pro­ces­sus se déroule aujourd’­hui contre la popu­la­tion de Gaza et de Cis­jor­da­nie. Chaque année, cette com­mé­mo­ra­tion ras­semble les Pales­ti­niens et les défen­seurs de leurs droits dans le monde entier.

Les mani­fes­tants ont rebap­ti­sé sym­bo­li­que­ment des rues et places de Gre­noble en rues et places de la Nak­ba. Puis ils ont rejoint le ras­sem­ble­ment orga­ni­sé par Urgence Pales­tine place Notre-Dame, orga­ni­sa­tion sous le coup d’une pro­cé­dure de dis­so­lu­tion par le gou­ver­ne­ment.

Des rues ont été sym­bo­li­que­ment rebap­ti­sées.

Soixante-dix-sept années ont pas­sé depuis la catas­trophe his­to­rique — la Nak­ba — subie par le peuple pales­ti­nien entre 1947 et 1949, et plus pré­ci­sé­ment au moment de la créa­tion de l’État israé­lien le 14 mai 1948 par déci­sion des Nations unies. Des années ter­ribles où 80% de la popu­la­tion a été expul­sée de ses terres et dépos­sé­dée de ses biens. Près de 600 vil­lages et quar­tiers des villes pales­ti­niennes ont été détruits et 31 mas­sacres de civils ont eu lieu dont ceux de Deir Yas­sin et de Tan­tu­ra ; quelques 800 000 Palestinien·es ont été expulsé·es vers la Cis­jor­da­nie, Gaza ou les pays voi­sins pour deve­nir des réfugié·es pen­dant que des dizaines de mil­liers étaient déplacé·es à l’intérieur d’Israël, per­dant eux aus­si leurs biens et leurs terres. Les expul­sions, le vol des terres et des biens sont deve­nus la règle assu­mée et la loi du plus fort a impo­sé la colo­ni­sa­tion de peu­ple­ment et de rem­pla­ce­ment avec la com­pli­ci­té des ins­tances inter­na­tio­nales.
Depuis 77 ans, mal­gré une résis­tance réso­lue et mul­ti­forme, le peuple pales­ti­nien subit l’oppression d’un État qui viole osten­si­ble­ment le droit inter­na­tio­nal et n’en res­pecte aucune réso­lu­tion.
Depuis 77 ans, Israël a main­te­nu la Nak­ba dans toute la Pales­tine par la mise en place d’un régime d’apartheid se tra­dui­sant par une mul­ti­tude de lois dis­cri­mi­na­toires « léga­li­sant » la dépos­ses­sion, par le net­toyage eth­nique, une répres­sion féroce, la néga­tion totale des droits humains et du droit à l’autodétermination du peuple pales­ti­nien. Elle s’accentue aujourd’hui avec une vio­lence inéga­lée.
Depuis 19 mois, après l’attaque meur­trière du 7 octobre 2023 menée en Israël par des groupes armés pales­ti­niens, Israël impose une nou­velle Nak­ba au peuple pales­ti­nien : le géno­cide en cours à Gaza comme le net­toyage eth­nique en Cis­jor­da­nie occu­pée témoignent de l’inhumanité de la poli­tique israé­lienne.

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Com­mu­ni­qué de presse de l’AFPS

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