Teisseire. Les élus régionaux communistes et insoumis exigent une table ronde
Par Manuel Pavard
/

Pour les élus régionaux communistes, insoumis et citoyens, « l’annonce brutale, jeudi 16 octobre, de la fermeture du site Teisseire à Crolles, avec la suppression de plus de 200 emplois, est un choc pour les salariés, leurs familles et l’ensemble du bassin économique du Grésivaudan. Cette décision, prise unilatéralement par la direction du groupe, sans réelle concertation ni recherche préalable de solutions alternatives, est une attaque directe contre l’emploi industriel local », dénoncent-ils dans un communiqué publié le lendemain.

Avant cette annonce, près de 80 % des salariés étaient en grève pour exprimer leurs inquiétudes, rappellent les conseillers régionaux. Malgré cette mobilisation « exemplaire », la direction a « choisi de répondre par la fermeture » plutôt que par le dialogue, déplorent-ils. Et ceux-ci de saluer la détermination et la légitimité de la lutte des salariés, symbole d’attachement au travail, au savoir-faire et à l’économie du territoire.
« L’entreprise n’est pas déficitaire »
Le groupe « communistes, insoumis et citoyens » réfute également la thèse d’une situation économique difficile, défendue par la direction. L’entreprise n’est pourtant « pas déficitaire », souligne-t-il. Et « Teisseire reste une marque emblématique, solidement implantée dans le paysage agroalimentaire français ».
Selon ces élus, les difficultés évoquées par la direction semblent ainsi davantage liées à des choix financiers à court terme du groupe propriétaire qu’à une réelle situation économique fragile. Ils fustigent une fermeture motivée par la rentabilité immédiate, non par la pérennisation de l’activité et des emplois.
« Nous demandons solennellement à Monsieur le préfet de l’Isère de convoquer dans les plus brefs délais une table ronde réunissant l’ensemble des parties prenantes : représentants de l’État, élus locaux et régionaux, direction de Teisseire, syndicats, acteurs économiques et industriels du
Les élus régionaux communistes, insoumis et citoyens
territoire. »
Alors, que faire ? « Il est impératif que l’État, les collectivités locales, les représentants des salariés, les acteurs économiques et les élus se réunissent sans délai pour envisager une solution de reprise industrielle viable et pérenne », affirment les conseillers régionaux PCF et LFI. D’où leur demande solennelle au préfet de l’Isère de « convoquer dans les plus brefs délais une table ronde réunissant l’ensemble des parties prenantes : représentants de l’État, élus locaux et régionaux, direction de Teisseire, syndicats, acteurs économiques et industriels du territoire ».

Hors de question de « laisser sacrifier une entreprise historique, un savoir-faire reconnu, et des centaines de familles sur l’autel de la rentabilité financière », assènent les élus régionaux communistes, insoumis et citoyens. Avant de conclure : « L’emploi ne peut-être une nouvelle fois la variable d’ajustement. Il est au cœur de notre combat pour une société plus juste, plus solidaire et plus humaine. »