Éboulement de la Rivière. Des élus réclament la gratuité de l’autoroute

Par Luc Renaud

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Un million de mètres cubes. C’est tout un pan de la montagne qui s’est effondré. © Manuel Pavard
C’était il y a un an. Un éboulement coupait la route départementale, un axe majeur entre Grenoble et Valence. Depuis, les habitants du secteur sont contraints à un détour pour se rendre à Grenoble. Des parlementaires et élus locaux ont écrit à la préfète pour lui demander d’intervenir auprès d’Area, la société d’autoroute concessionnaire, afin d’obtenir la gratuité entre les bretelles de Vinay et de Tullins.

« Cette gra­tui­té serait une mesure de jus­tice fis­cale, dans un ter­ri­toire qui compte presque un tiers d’habitants et d’habitantes qui exercent un métier dans l’agglomération gre­no­bloise, et pour lequel la voi­ture consti­tue sou­vent le seul moyen de trans­port viable. »

San­drine Nosbe, dépu­tée de la 9e cir­cons­crip­tion de l’Isère , Guillaume Gon­tard, séna­teur de l’Isère, deux conseillers dépar­te­men­taux et huit maires dont les com­munes sont direc­te­ment concer­nées ont écrit une tri­bune pour deman­der, une nou­velle fois, la gra­tui­té de l’autoroute A 49, entre Vinay – voire Saint-Mar­cel­lin – et Tul­lins.

Le 25 juillet 2024, un ébou­le­ment d’un mil­lion de mètres cubes a cou­pé la dépar­te­men­tale 1532, au niveau de la com­mune de la Rivière, en bas Gré­si­vau­dan. Depuis les habi­tants de qua­torze com­munes sont contraints d’emprunter la rive droite de l’Isère pour se rendre à Gre­noble. Un iti­né­raire qui tra­verse les centres bourg de Vinay, l’Albenc et Tul­lins, avec les encom­bre­ments et les nui­sances que cela occa­sionne..

L’autre solu­tion consiste à prendre l’autoroute A 49. Les rési­dents concer­nés peuvent certes béné­fi­cier sur ce tron­çon d’une réduc­tion de 50% du tarif appli­cable aux véhi­cules légers pour les déten­teurs d’un télé­péage – dont la sous­crip­tion et les frais de ges­tion sont pris en charge par Area.

Quarante à soixante euros par mois

Il n’en demeure pas moins que « le coût de ce tra­jet reste une charge finan­cière impor­tante pour les foyers, qui déboursent entre une qua­ran­taine et une soixan­taine d’euros par mois, pour un total de cinq aller-retours par semaine », constatent les signa­taires.

S’adressant à la pré­fète de l’Isère, ils lui demandent d’organiser une négo­cia­tion avec Area pour obte­nir la gra­tui­té de ce tron­çon d’autoroute pour les habi­tants de ce ter­ri­toire et le rem­bour­se­ment des frais enga­gés depuis un an pour emprun­ter ce tron­çon d’autoroute.

Cette tri­bune a été adres­sée à la pré­fète de l’Isère, Cathe­rine Seguin ; au direc­teur géné­ral d’APRR-Area, Guillaume Hérant ; ain­si qu’aux pré­si­dents du conseil dépar­te­men­tal et du conseil régio­nal.

Les signataires de cette tribune

San­drine Nosbe, dépu­tée de l’Isère ; Guillaume Gon­tard, séna­teur de l’Isère ; Thier­ry Badouard, conseiller dépar­te­men­tal de l’Isère ; Jérôme Cuca­rol­lo, conseiller dépar­te­men­tal de l’Isère ; Alex Bri­chet-Billet, maire de Notre-Dame-de‑l’Osier ; David Char­bon­nel, maire d’I­ze­ron ; Phi­lippe Char­bon­nel, maire de Têche ; Didier Ché­neau, maire de Saint-Ger­vais ; Didier Cor­vey-Biron, maire de Beau­lieu ; Patrice Fer­rouillat, maire de Cognin-les-Gorges ; Joël O’Baton, maire de Saint-Just-de-Claix ; et Nata­cha Pet­ter, maire de Beau­voir-en-Royans.

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