Voiron. À la découverte des Alpes au fil de l’autoroute avec Loustal et Jean-Louis Roux

Par Edouard Schoene

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Jacques de Loustal (à gauche) et Jean-Louis Roux ont présenté à la librairie Le Colibri leur beau livre commun, recueil d'illustrations du premier commentées par le second.
La librairie Le Colibri, à Voiron, invitait, jeudi 17 juillet, les co-auteurs du livre « Les Alpes de Loustal au fil de l'autoroute » (éditions Glénat), Jacques de Loustal et Jean-Louis Roux. Malgré la date estivale, le public était au rendez vous pour visiter une petite exposition de reproductions de dessins et assister à la soirée artistique et littéraire.

Jean-Louis Roux, connu en Isère pour son tra­vail jour­na­lis­tique et lit­té­raire (trente livres), ses nom­breux articles sur l’art, son œuvre de pho­to­graphe et tant d’autres com­pé­tences et réa­li­sa­tions, a excel­lem­ment pré­sen­té l’objet livre illus­tré par Lous­tal. Ce der­nier est quant à lui inter­ve­nu avec sim­pli­ci­té et beau­coup d’anecdotes, per­met­tant au public de com­prendre le che­mi­ne­ment qui a abou­ti, en quatre ans, à la pro­duc­tion de 86 pan­neaux d’autoroute de 20 m² en Drôme, Isère, Savoie et Haute-Savoie.

Jacques de Lous­tal, de son vrai nom, a une longue œuvre à son actif. Illus­tra­teur, des­si­na­teur de bandes des­si­nées, co-pro­duc­teur d’albums, il a éga­le­ment tra­vaillé avec des écri­vains, illus­tré les cou­ver­tures de romans, pro­duit des pein­tures — expo­sées notam­ment à Paris et Bruxelles — ou encore des car­nets de voyages.

Lous­tal a dédi­ca­cé ses des­sins au public lors de cette ren­contre voi­ron­naise.

Le pro­jet « auto­routes » remonte à sa décou­verte d’un pan­neau d’autoroute entre Paris et Lyon, signé Ted Benoit. Les artistes se ren­contrent, puis Lous­tal se retrouve peu après en dis­cus­sion avec les com­man­di­taires des socié­tés APRR et AREA. Au fil des réunions, com­mande est faite, mois après mois, de des­sins pour la réa­li­sa­tion de pan­neaux auto­rou­tiers.

Les exigences des commanditaires étaient énormes

« J’ai dû inté­grer les contraintes de lisi­bi­li­té rapide, de codes cou­leurs (pas de rouge, de bleu, de vert), relate Lous­tal. J’avais droit à quatre cou­leurs dont le mar­ron, le noir. J’ai dû épais­sir mes traits, réa­li­ser des visuels qui ne sont per­cep­tibles que trois secondes à 120 km/h. Je ren­dais des des­sins sur papier au for­mat A4. »

La cou­ver­ture du beau livre, paru aux édi­tions Glé­nat.

À l’écoute des deux artistes racon­tant la genèse du livre sor­ti il y a huit mois, on com­prend que les exi­gences des com­man­di­taires étaient énormes. Ce qui fait dire à Lous­tal qu’il aime beau­coup réa­li­ser des pein­tures où le sen­ti­ment de liber­té est bien plus grand.

Nombre de détails sur l’aventure de la réa­li­sa­tion des pan­neaux et sur la pré­sen­ta­tion des œuvres visibles sur les auto­routes sont à admi­rer dans le beau livre, dont une expo­si­tion est visible jusqu’au 27 sep­tembre au couvent Sainte-Cécile, à Gre­noble. Le public de la librai­rie Le Coli­bri, ravi, a fait preuve de patience, pour attendre en fil indienne — pen­dant 90 minutes pour cer­tains — les dédi­caces géné­reuses des deux auteurs (des­sin et texte).

Le public est venu en nombre à la librai­rie Le Coli­bri pour ren­con­trer les deux auteurs.

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