La Rampe-Echirolles – Cantos Brujos. L’Amour sorcier revu par Jean-Marie Machado
Par Régine Hausermann
/

Célèbre ballet-pantomime, L’Amour Sorcier, composé en 1915 par Manuel de Falla, sur le livret de Gregorio Martínez Sierra, est l’histoire d’une gitane un peu sorcière, hantée par le fantôme de son ancien amant. Pour pouvoir aimer librement son nouveau soupirant, elle se débarrasse du spectre, l’aiguillant vers une autre andalouse aux yeux de braise.
Jean-Marie Machado, pianiste et compositeur, a choisi d’élargir sa palette sonore au-delà du flamenco. L’aboutissement en est une succession de « chants sorciers » où le flamenco est très atténué. Le public est convié à un voyage éclectique qui le conduit de moments classiques à de superbes arrangements jazz, à des ambiances orientales, arabo-andalouses, à la superbe Danse rituelle du feu – air célèbre de L’Amour sorcier — qui arrive comme par surprise.

Ana Pérez, danseuse de flamenco et chorégraphe, danse autour des onze musiciens, vêtue de noir puis de blanc. Certes l’Espagne est présente dans sa danse mais aussi les claquettes du jazz, avec l’énergie comme dénominateur commun. Ses duos avec le percussionniste Ze Luis Nascimento sont de toute beauté.