Saint-Martin‑d’Hères. Après des années de travaux, la vie a changé à Champberton

Par Maryvonne Mathéoud

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Ce 15 novembre, les habitants du quartier avaient répondu présent pour cette soirée inaugurale.
Un programme de rénovation urbaine de 36 millions d’euros a complètement changé le visage de cette cité situé au sud de Saint-Martin-d’Hères. Il y a fallu l’opiniâtreté de la municipalité, d’abord confrontée à des propriétaires privés uniquement soucieux d’encaisser des loyers, puis à la difficulté de réunir des financements en dépit des restrictions gouvernementales.

C’est sous l’im­pul­sion des maires Jo Blan­chon, René Pro­by et aujourd’­hui David Quei­ros avec leurs dif­fé­rentes équipes  muni­ci­pales et tech­niques, que la ville de Saint-Mar­tin-d’Hères  a pu mener à bien ce pro­jet. En par­te­na­riat avec plu­sieurs acteurs, c’est une vaste opé­ra­tion publique d’ac­qui­si­tion et de renou­vel­le­ment urbain qui a vu le jour. 

Trois cent vingt loge­ments pri­vés conven­tion­nés étaient concer­nés. Dans ces bâti­ments construits en 1957, la réha­bi­li­ta­tion a débu­té en 2017. Le maire David Quei­ros a rap­pe­lé que ce sont des années de négo­cia­tions avec les anciens pro­prié­taires qui ont été néces­saires. Ces der­niers refu­saient en effet la mise aux normes des loge­ments deve­nus qua­si insa­lubres, lais­sant des habi­tants dans des situa­tions proches du mal-loge­ment.

David Quei­ros, maire et conseiller dépar­te­men­tal de Saint-Mar­tin-d’Hères.

Il a fal­lu que bailleur social Plu­ra­lis rachète les loge­ments en 2014 pour envi­sa­ger des tra­vaux et ain­si per­mettre aux habi­tants de béné­fi­cier de loge­ments dignes de ce nom. Cette réno­va­tion s’est faite en concer­ta­tion avec les habi­tants.

Fati­ma habite depuis 2005 dans le quar­tier. Elle a par­ti­ci­pé à toutes les réunions. « Je fai­sais la tra­duc­tion pour ceux qui en avaient besoin. Des habi­tants sont par­tis durant les tra­vaux et cer­tains n’ont pas encore réamé­na­gé. Pour ma part je suis res­tée mais ce n’était pas tou­jours facile », sou­ligne-t-elle. « Il y avait beau­coup de nui­sances sonores, de pous­sière, je cam­pais lorsque les ouvriers refai­saient ma cui­sine, ma salle de bain et mes WC, mais je suis contente du résul­tat. »

Fati­ma, habi­tante du quar­tier.

36 mil­lions d’euros ont été néces­saires pour mener à bien cet immense chan­tier, dont 9 mil­lions d’euros de finan­ce­ments publics. L’ensemble des loge­ments et l’extérieur des bâti­ments ont été réno­vés et les espaces publics ont été réamé­na­gés. De pas­soires ther­miques clas­sés F, les loge­ments accèdent désor­mais au label BBC, ce qui signi­fie une consom­ma­tion d’énergie divi­sée par quatre. Tous les loge­ments sont rac­cor­dés au réseau du chauf­fage urbain, les loyers n’ont pas aug­men­té.

Le spec­tacle pyro­tech­nique a embra­sé la cité.

Cer­tains habi­tants n’en regrettent pas moins que toutes les mon­tées ne soient pas dotées d’ascenseurs, que cer­tains ne dis­posent pas de bal­con ou que cer­taines mal­fa­çons res­tent à trai­ter. L’amélioration très sen­sible des condi­tions de vie à Champ­ber­ton reste une réa­li­té una­ni­me­ment saluée. Après des années de tra­vaux, l’ensemble des 320 loge­ments du quar­tier forme désor­mais un ensemble sans com­mune mesure avec ce qu’il était quelques années plus tôt.

Ce pro­jet a été conduit dans le cadre des pro­grammes de réha­bi­li­ta­tion de la « poli­tique de la ville », et plus par­ti­cu­liè­re­ment des « grands pro­jets de ville », ce qui lui a ouvert les pos­si­bi­li­tés de finan­ce­ment public.

« Alors que le gou­ver­ne­ment réduit les moyens de l’État, des col­lec­ti­vi­tés et des bailleurs, ce pro­jet de réha­bi­li­ta­tion fait la démons­tra­tion que l’action publique concer­tée et volon­ta­riste néces­site des moyens et per­met d’agir vrai­ment », s’est féli­ci­té David Quei­ros, maire de Saint-Martin‑d’Hères.


Caro­line Cial­del­la, la che­ville ouvrière de cette belle soi­rée était atten­tive à son bon dérou­le­ment.
Une inauguration haute en couleurs

Après une ouver­ture musi­cale avec le groupe de musique du monde Jao n’Lahy, David Quei­ros, maire, conseiller dépar­te­men­tal ; Jérôme Rubes, vice-pré­sident char­gé du loge­ment de Gre­noble Alpes métro­pole ; Isa­belle Rueff, direc­trice géné­rale d’Alpes Isère habi­tat ; et Michel Brun, direc­teur adjoint de Plu­ra­lis, ont pris la parole.

Le public a ensuite pu décou­vrir sur une façade la per­for­mance lumi­neuse et des lec­tures par­ti­ci­pa­tives par Archéo­lo­gie Gabrielles et Per­rine Ladite.

En forme de bou­quet final, le spec­tacle pyro­tech­nique Pyro­pho­nie de la com­pa­gnie Fue­go­lo­ko et enfin une clô­ture avec le groupe Jao n’Lahy assor­tie d’une heure d’initiation à la sal­sa au suc­cès tou­jours garan­ti.

Des asso­cia­tions locales assu­raient buvette et res­tau­ra­tion pen­dant toute la durée de la fête.

Les asso­cia­tions ont tenu les stands de la soi­rée.
Le nou­veau visage des immeubles de Champ­ber­ton.

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